Lutte contre la corruption en Afrique centrale : l'APLC s'engage en faveur de l'opérationnalisation du RINAC

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Photo d'illustration
PAR Deskeco - 19 mai 2023 08:34, Dans Actualités

Le Coordonnateur de l'Agence de Prévention et de Lutte contre la Corruption Thierry Mbulamoko, a exprimé, le 18 mai à Kinshasa, l’engagement de la République Démocratique du Congo à contribuer à l’opérationnalisation du Réseau des institutions nationales anticorruption de l’Afrique centrale (RINAC). 

C'était à l'issue d'une séance de travail tenue à Kinshasa entre l'APLC et la Commission nationale de lutte contre corruption et l’enrichissement illicite( CNLCEI), l'agence Gabonaise anticorruption qui effectue une mission de consultation et de plaidoyer pour l’opérationnalisation de la plateforme sous-régionale de lutte contre la corruption "RINAC", laquelle rassemble les pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC).

"La CNLCEI nous a informé de la mise en place du RINAC. Au niveau continental, nous sommes la seule région pour laquelle il n'existait pas encore des réseaux. Il s'agit de mettre en relation les agences et les autorités anti-corruption de l'Afrique Centrale pour échanger des informations et voir dans quelles mesures travailler dans le cadre des enquêtes sur la corruption, le blanchiment d'argent et toutes les infractions assimilées. Vous pouvez compter sur la RDC pour la mise en place du RINAC", a déclaré le Coordonnateur de l'APLC, Thierry Mbulamoko.

Il a, par ailleurs, martelé sur la nécessité de la mise en place de ce Réseau des institutions nationales anticorruption de l’Afrique centrale (RINAC).

"L'Union fait la force. Lorsque les agences anti corruption travaillent ensemble on ne peut qu'être "fort et puissant". La corruption ou le flux financier n'a pas des frontières. Ceux qui détournent ici peuvent se retrouver ailleurs et si les structures anti corruption ne travaillent pas ensemble, c'est compliqué pour les enquêtes", a martelé Thierry Mbulamoko. 

Pour sa part, M. Jean Faustin Ndomba, Commissaire Membre de la CNLCEI, a insisté sur l'importance de la mise en place du RINAC.

"La corruption ou la criminalité financière n'a pas des frontières. Notre sous-région n'a pas de réseau. Les reproches nous ont été faits à plusieurs reprises. Le RINAC apporte l'union qui va amener les différents pays de la sous-région de traquer ensemble. La sous-région a besoin de cet outil pour travailler sérieusement", a-t-il déclaré. 

Au cours de la mission de consultation, il est question de présenter les ambitions du Rinac ; de recueillir auprès des Etats membres de la CEEAC les préoccupations et aspirations relatives à la lutte contre la corruption dans la sous-région ; d'élaborer une cartographie des organes anticorruption ; de susciter des échanges en vue de l’adoption définitive des textes fondateurs du Rinac, de recueillir les amendements des pays n’ayant pas participé à la réunion de Libreville. Le Rinac avait, en effet, été créé en 2015 au Gabon. Faute de contribution, l’opérationnalisation de la structure n’a pas pu se faire. C’est donc pour la rendre opérationnelle que ce plaidoyer est mené au niveau de l'Afrique Centrale.

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L’APLC est un service spécialisé au sein du Cabinet du Chef de l’Etat, créée par ordonnance N° 20/013 bis du 17 Mars 2020, en conformité avec la Constitution de la République Démocratique du Congo, la Convention des Nations Unies contre la corruption, la Convention de l’Union Africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption et le Protocole de la SADC de lutte contre la corruption. Elle est l’autorité nationale de référence en matière de lutte contre la corruption en RD Congo. Elle coordonne tous les services et organismes publics en charge de la lutte contre la corruption, le blanchiment des capitaux, la criminalité organisée et les infractions y assimilées.

Jordan MAYENIKINI 

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