L'Observatoire de la Dépense Publique (ODEP) dénonce dans un communiqué de presse les tentatives de corruption du Groupe d'Entreprises Chinoises (GEC) sur son Président du conseil d'administration Florimond Muteba.
Cette plateforme spécialisée dans les finances publiques en République Démocratique du Congo explique que dans une missive du 29 mars 2023, le Groupe d'Entreprises Chinoises a intéressé le PCA de l'ODEP, Florimond Muteba pour occuper la fonction du Représentant de cette filiale en République Démocratique du Congo. "Une initiative que l'ODEP qualifie de tentative de corruption au regard du scandale SICOMINES mis à nu dans le rapport de l'Inspection Générale des Finances (IGF)", dénonce cette Ong.
L'ODEP justifie cette tentative de rapprochement des entreprises chinoises à son PCA par son radicalisme suite au scandale SICOMINES mis à nu par le récent rapport de l'Inspection Générale des Finances (IGF).
Florimond Muteba insiste sur la prise de conscience collective pour mieux résister face à la corruption qui menace le développement de la RDC.
"Le pillage des ressources de la RDC passe d'abord par l'achat de conscience des congolais eux-mêmes. Si j'entre dans ce jeu, cela va affaiblir la résistance contre la corruption au pays. Laurent-Desiré Kabila nous a laissé un voeu "Ne jamais trahir le Congo". Ne soyons pas les fils qui vont trahir ce pays. Nous devons être conscients que la corruption tue et a un coup économique et social très élevé. On ne peut combattre la corruption que si l'élite congolaise élève le niveau de sa conscience. Il faut donner une autre vision à la jeunesse qu'avec la corruption le Congo va disparaitre. Il y a des consciences qui ne s'achètent pas avec l'argent", a déclaré Florimond Muteba dans ce communiqué.
La corruption dérange encore la société congolaise. L'édition 2022 de Transparency International publié, mardi 31 janvier, sur l'indice de perception de la corruption a situé la République Démocratique du Congo à la 166ème place du classement sur 180 pays et territoires avec un score de 20 sur 100, soit +3 places gagnés par rapport à l'an dernier où le pays était aligné à la 169e place avec 19 sur 100 comme score. Ce qui représente un léger recul de la corruption.