L'AFP informe que Cinq Chinois travaillant dans une mine d'or du Sud-Kivu, dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), qui avaient été kidnappés fin novembre ont été libérés lundi, a-t-elle appris jeudi auprès des autorités locales.
"Ils sont libres depuis le 6 juin, ils ont été relâchés, c’est l’essentiel", a déclaré à l'AFP Aimé Kawaya Mutipula, administrateur du territoire de Fizi.
"Ils sont en bonne santé, on a fait ce qu’on pouvait à notre niveau, nous avions engagé des négociations avec les ravisseurs depuis leur enlèvement", a indiqué Kakozi Kyakubuta, président de la "nouvelle société civile" de Baraka, ville située à 24 km du lieu de l'enlèvement, sans donner plus de précisions sur les conditions de leur libération.
Les cinq hommes, travaillant pour la compagnie Beyond Mining, qui exploite une mine d'or en partenariat avec une coopérative locale, avaient été enlevés par des hommes armés à Mukera, dans le territoire de Fizi, dans la nuit du 20 au 21 novembre. Un policier avait alors été tué et un autre blessé.
Selon M. Kyakubuta, ils avaient été kidnappés "pour n’avoir pas respecté les engagements pris avec les habitants qui avaient cédé leurs terres en vue de l'exploitation de l'or". Il était notamment question, selon lui, de réhabiliter une route et de "dédommager au moins 80 familles".
Depuis la découverte, par des orpailleurs locaux, en 2020, des gisements d’or dans la chefferie de Wamuzimu en territoire de Mwenga au Sud-Kivu, des entreprises minières chinoises s’y sont installées. À proximité des villages de Kaboge, Kitumba, Sugulu, Mbelekelo, Bakongo et Kitutu (de 180 à 220 kilomètres au sud de la capitale provinciale du Sud-Kivu, Bukavu), celles-ci procèdent à l’exploitation semi-industrielle des dépôts alluvionnaires aurifères en utilisant des dragues dans les rivières.
Jordan MAYENIKINI