Le Groupe de la Banque africaine de développement a conclu vendredi cinq jours d’assemblées annuelles à Accra, au Ghana, sur un vibrant appel de son président, M. Akinwumi Adesina, à être fier des progrès de l’Afrique.
Il a déclaré aux délégués lors d’une cérémonie de clôture spectaculaire à la fin des Assemblées annuelles du Groupe de la Banque qu’ils étaient tous ce qu’il a appelé « des partenaires d’espoir qui partagent une passion pour le continent et qui devraient célébrer les succès de l’Afrique ».
Le président du Ghana Nana Akufo-Addo a été représenté à la cérémonie par son vice-président Mahamudu Bawumia, qui était accompagné du ministre des Finances du Ghana, Kenneth Ofori-Atta, président sortant du Conseil des gouverneurs de la Banque.
Les gouverneurs ont adopté à l’unanimité la déclaration d’Accra, qui a récapitulé toutes les décisions prises par les gouverneurs de la Banque pendant les assemblées.
Le secrétaire général du Groupe de la Banque, Vincent Nmehielle — maître d’œuvre de l’organisation des Assemblées — a remercié les autorités du pays pour avoir hébergé cette grande réunion. Il a annoncé que les Assemblées annuelles 2023 du Groupe de la Banque se tiendront à Charm-el-Cheikh en Egypte.
Les Assemblées annuelles de cette année portent le cachet particulier d’un continent qui se remet des conséquences socioéconomiques de la pandémie de Covid-19. En effet, elles se tiennent pour la première fois en présentiel depuis deux ans. Durant cette période, le Groupe de la Banque avait rapidement mis sur pied un Fonds de riposte anti-Covid19, pour aider le continent à combattre cette pandémie et amorcer sa reprise économique.
Pertinence des High 5 de la Banque
Les Gouverneurs ont réaffirmé la pertinence continue des 5 grandes priorités opérationnelles du Groupe de la Banque—Éclairer l’Afrique et l’alimenter en énergie, Nourrir l’Afrique, Intégrer l’Afrique, Industrialiser l’Afrique et Améliorer la qualité de vie des populations en Afrique—en tant que piliers essentiels des perspectives stratégiques du Groupe de la Banque pour les 10 prochaines années (2023 – 2032) pour construire « une Afrique prospère, fondée sur une croissance inclusive et un développement durable ».
Les gouverneurs ont réaffirmé leur volonté de renforcer le pouvoir financier et les ressources de la Banque afin de permettre un passage à l’échelle qui permettra de multiplier et d’élever le niveau des réalisations. Il a ajouté, citant le président ghanéen Nana Akufo-Addo : « Nous devrons accélérer le processus pour passer du milliard au trillion et la Banque doit devenir l’institution financière dominante en Afrique pour accélérer le développement ».
Le président de la Banque a annoncé la poursuite des discussions pour permettre au Fonds africain de développement de sortir sur les marchés financiers, permettant une levée de fonds beaucoup plus importante.
La BAD est bien placée pour gérer les DTS de l’Afrique
Le président a réitéré son plaidoyer pour que la Banque africaine de développement soit le véhicule pour le continent des droits de tirage spéciaux (DTS). Les états de service de l’institution devraient d’ailleurs plaider largement en sa faveur. « C’est la seule institution africaine notée Triple A. Elle a été classée quatrième institution la plus transparente et meilleure institution financière multilatérale au monde », a-t-il ajouté. Il a également indiqué que les évaluations indépendantes montrent que les instruments de gouvernance de la Banque sont aux normes internationales.
Le président a assuré avoir entendu les recommandations du Conseil des gouverneurs : « Nous allons continuer à nous améliorer. Toutes les recommandations seront mises en œuvre. »
Tous les 81 pays membres, que le président Adesina a qualifiés d’« actionnaires dévoués et loyaux », ont exprimé par leur présence leur confiance dans le travail accompli par la Banque.
DESKECO avec AFDB.ORG