RDC : en dépit de la stabilité économique et face aux risques internes et externes, la BCC formule des recommandations dont la mise en œuvre des réformes retenues dans le programme avec le FMI

BCC
Malangu Kabedi Mbuyi, Gouverneure de la BCC. Ph. Deskeco.com
PAR Deskeco - 19 fév 2022 15:11, Dans Actualités

Invitée à prendre parole lors de la 41e réunion du conseil des ministres vendredi 18 février 2022, la gouverneure de la Banque Centrale du Congo a brossé les faits saillants de la conjoncture économique qui demeure caractérisée par le maintien de la stabilité du cadre macroéconomique. 

D'après le compte-rendu de la réunion, elle a indiqué qu'au cours de cette deuxième semaine de février 2022, le rythme de formation des prix a ralenti pour la 4e semaine consécutive situant le taux d'inflation hebdomadaire à 0,105 % contre 0,115% la semaine précédente. 

"À condition inchangée, il est attendu un taux d'inflation de 6,2% fin décembre 2022 face à un objectif de 7% à moyen terme. La stabilité observée sur les deux segments du marché de change est confortée par le maintien de la bonne coordination des actions politiques macroéconomiques et conjonctures extérieures globalement favorable. Celà est attesté par une faible dépréciation de la monnaie nationale de 0,05% en rythme hebdomadaire. Les réserves de change se sont établis à 3,5 milliards USD du 11 février 2022 correspondant à 3,03 mois d'importations des biens et services", rapporte le compte-rendu fait par Augustin Kibassa Maliba, ministre des PTNTIC.

Des recommandations ont été formulées par la gouverneure de la Banque Centrale du Congo pour maintenir la situation économique actuelle en République Démocratique du Congo.

"Au cours de la semaine sous examen, le coût global du bon BCC s'est établi à 58 milliards des Francs congolais venant de 60 milliards FC la semaine précédente soit une injection de 2 milliards justifiés par la baisse de la liquidité bancaire dans un contexte de stabilité. En dépit de la stabilité observée et face à certaines risques d'origine internes et externes, la gouverneure de la banque centrale du Congo a recommandé la poursuite de la coordination des actions au niveau des politiques budgétaires et monétaires, la mise en œuvre des réformes retenues dans le programme avec le FMI ainsi que la gestion rapprochée des facteurs de liquidité bancaire", précise le compte-rendu de la réunion.

Depuis l'arrivée de Félix Tshisekedi à la tête du pays, les rapports entre Kinshasa et les institutions de Bretton Woods se sont améliorés davantage ces derniers mois. Le Conseil d'administration du Fonds Monétaire International (FMI) a d’ailleurs achevé la première revue au titre de l'Accord de facilité élargie de crédit (FEC). Il a par la même occasion ordonnée le décaissement de 212,3 millions de dollars pour le Congo-Kinshasa. Cet argent va renforcer les réserves internationales de la Banque centrale et aider à répondre aux besoins de la balance des paiements. « Cela compte tenu des risques à la baisse pour les perspectives et la reprise de l'économie nationale et mondiale », précise le FMI dans un communiqué de décembre 2021.

La République Démocratique du Congo est en programme avec le FMI. Cet accord de 36 mois concerne 1,52 milliard de dollars. Il avait été approuvé par le Conseil d'administration du FMI le 15 juillet 2021. Cette enveloppe financière de trois ans soutient un programme de réformes structurelles ambitieux visant à promouvoir une croissance économique durable en intensifiant la mobilisation des recettes intérieures, améliorant la gouvernance et renforçant la politique monétaire.

Clément Muamba

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