Les développements économiques récents restent marqués par les incertitudes concernant la reprise de l’économie mondiale étant donné la persistance de la pandémie, les perturbations des chaînes d’approvisionnement, la hausse de l’inflation et les niveaux élevés d’endettement, soutient la banque centrale du Congo dans sa note de conjoncture pour la période allant du 31 janvier au 4 février 2022.
Cependant, au plan national, estime les experts de la BCC, l’économie devrait « poursuivre son sentier d’expansion, sous l’impulsion principalement du dynamisme des industries extractives ainsi que du secteur tertiaire, spécialement les activités de commerce et de télécommunication, dans un contexte des tensions inflationnistes modérées ».
Pour autant, l’Institut d’émission alerte qu’en dépit de la stabilité observée, l’économie nationale demeure exposée à certains risques d’origine externe et interne.
Au plan externe, la BCC relève entre autres risques : Le renchérissement des cours du pétrole suite aux tensions géopolitiques et à une offre rigide ; La trajectoire inconnue de la pandémie ainsi que la faible couverture vaccinale, principalement dans les pays en développement; Le resserrement brutal de la politique monétaire par les grandes banques centrales, ce qui pourrait induire les perturbations sur les marchés financiers; La tendance au ralentissement de l’activité en Chine, liée au secteur immobilier, qui pourrait plomber les perspectives mondiales.
Au plan interne, l’on note comme risques : Le faible taux de vaccination, lié tant à la disponibilité des vaccins qu’à la mentalité de la population; Le risque d’inflation importée via les importations alimentaires et énergétiques (pétrole).
Dès lors, la Banque centrale fait 4 recommandations suivantes pour maintenir la stabilité du cadre macroéconomique en RDC : 1. Poursuite de la coordination des actions des politiques budgétaire et monétaire ; 2. Le suivi rapproché des facteurs de liquidité : surveillance de l’offre et la demande de liquidité bancaire en vue des réponses adéquates de la politique monétaire ; 3. L’adoption, par le Gouvernement, d’une solution efficace au problème de subventions allouées aux pétroliers qui, avec la hausse continue des cours mondiaux, deviendrait insoutenable pour les finances publiques; 4. La mise en œuvre des réformes retenues dans le cadre du programme avec le FMI.
Amédée Mwarabu
