RDC : voici les chiffres clés du Rapport de la balance de paiement et de la position extérieure globale 2019

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PAR Deskeco - 08 fév 2022 11:37, Dans Actualités

En 2019, l’activité économique en RDC avait enregistré un ralentissement à cause, d’une part, de la morosité de l’environnement économique international et, d’autre part, de l’incertitude consécutive à l’installation tardive du gouvernement ainsi que l’arrêt de la production de certaines entreprises œuvrant dans le secteur minier, note le Rapport de la balance de paiement et de la position extérieure globale 2019 que la Banque centrale du Congo (BCC) vient de publier, le deuxième du genre.

Les chiffres clés contenus dans ce rapport indiquent qu'après un taux de croissance de 5,8% réalisé en 2018, le rythme de progression du Produit Intérieur Brut (PIB) réel s’était situé à 4,4% en 2019. Dans ce contexte, les transactions courantes et en capital s’étaient soldées par une relative atténuation des besoins de financement, passant de 2,6% du PIB en 2018 à 2,4% en 2019. Cette évolution était essentiellement expliquée par l’amélioration du déficit courant.

Quat au solde des transactions courantes, il était demeuré déficitaire en 2019. Il s’était établi à 1.620,3 millions de USD contre 1.672,3 millions en 2018, en raison des déficits infrastructurels importants que connait le pays et qui occasionnent des fuites massives des capitaux vers l’étranger. En termes des composantes, le déficit du compte courant en 2019 avait résulté de l’atténuation des déficits des comptes des services et des revenus primaires. Il sied de relever une relative contreperformance des excédents des comptes des biens et des revenus secondaires, lesquels s’étaient contractés par rapport à l’année 2018.

Par ailleurs, le solde du compte financier, en financement des opérations courantes et en capital, s’était établi à -1.516,3 millions de USD, représentant -3,0% du PIB contre -1.442,1 millions en 2018. Ce financement avait résulté principalement de l’accumulation des passifs exigibles sous la forme d’investissements directs étrangers et des autres investissements. En ce qui concerne les comptes monétaires, les avoirs extérieurs nets de la Banque Centrale du Congo étaient passés de -188,1 millions en 2018 à -46,1 millions.

Les avoirs extérieurs bruts s’étaient situés à 1.092,9 millions venant de 657,1 millions de USD en 2018, soit une amélioration de la position créditrice de la RDC en compte des disponibilités extérieures de la Banque Centrale. Pour ce qui concerne les engagements extérieurs bruts, ils avaient enregistré une hausse de 293,8 millions de USD en 2019, essentiellement localisée au niveau des ressources du FMI.

S’agissant de la Position Extérieure Globale nette de la RDC, elle s’était dégradée, entre 2018 et 2019, de 1.283,4 millions de USD, s’établissant à -23.536,8 millions de USD en 2019. L’accroissement plus que prononcé des engagements par rapport aux avoirs vis-à-vis du reste du monde a été à la base de cette situation.

En effet, cette évolution avait été expliquée essentiellement par l’accroissement des flux des Investissements Directs Etrangers (IDE) dans l’économie au titre d’actions et parts de placements des investisseurs directs dans les Entreprises d’Investissements Directs (EID) de 1.488,1 millions de USD et de l’emprunt extérieur (prêts concessionnel et semi-concessionnel) de l’ordre de 1.189,9 millions en 2019. Quant aux perspectives, les échanges extérieurs devraient à moyen terme s’améliorer, à la suite du relèvement attendu des cours des produits de base à des niveaux favorables.

Ainsi, la balance des paiements, sur la période 2020 à 2024, dégagerait, en moyenne annuelle, un besoin de financement de 2,3% du PIB contre 2,8% observée entre 2015 à 2019, résultant d’une réduction attendu du déficit du compte des transactions courantes et d’une amélioration du solde du compte de capital.

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