Jules Alingete, Inspecteur général de l'IGF s'inquiète du manque de réaction de la ministre du Portefeuille Adèle Kaninda sur les dossiers qui attendent la prise des dispositions de son ministère. L'IGF attend jusque-là les dispositions du ministère du Portefeuille sur quelques entreprises publiques au regard de la gravité des faits de mégestion constatés dans ses enquêtes. C'est ce que renseigne une correspondance de Jules Alingete adressée le 31 janvier 2022 à la ministre du Portefeuille, Adèle Kaninda.
Parmi les dossiers mentionnés par l'IGF, il y a : la gestion calamiteuse de la REGIDESO, la surfacturation des profilés métalliques à la SCTP (l'ex-Onatra), les observations définitives sur la gestion de la société COBIL SA ainsi que le rapport de contrôle de gestion de SONAHYDROC SA.
"J'ai l'honneur de rappeler à votre Autorité les dossiers ci-après vous transmis par l'Inspection Générale des Finances pour dispositions à prendre au vu de la gravité des faits constatés : - Observations définitives sur la gestion calamiteuse de la REGIDESO SA ; - Dossier contrat nº 46F036/D SCTP SA (Ex-ONATRA) - Société IMD portant sur les irrégularités et la surfacturation des profilés métalliques ; - Observations définitives sur la gestion de la société COBIL SA ; - Rapport de contrôle de gestion de SONAHYDROC SA", indique la correspondance de Jules Alingete.
L'inspecteur général de l'IGF précise que ces dossiers qui attendent les dispositions du Portefeuille font état de l'ampleur et de la gravité des actes de mauvaise gestion par les mandataires publics de ces entreprises susmentionnées.
De ce fait, Jules Alingete craint que l'absence de la réaction de la ministre du portefeuille puisse consacrer l'impunité dans la gestion publique.
"L'absence de votre réaction en tant qu'Autorité Responsable des Entreprises du Portefeuille de l'Etat risque de consacrer l'impunité dans la gestion publique, fléau combattu par Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l'Etat, Son Excellence Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement ainsi que par toute la population congolaise", alerte Jules Alingete.
Il estime que le silence du ministère du Portefeuille n'est pas mobilisatrice des services appelés à lutter contre les antivaleurs dans la gestion publique et risque de conforter les mauvais gestionnaires dans leurs pratiques qui ruinent la République Démocratique du Congo.
Jordan MAYENIKINI