Le société chinoise Zijin Mining Group espère exploiter les gisements de lithium de la République démocratique du Congo en lançant un projet d'exploration en partenariat avec la société d'État La Congolaise d'Exploitation Minière (Cominière). Cette joint-venture, appelée Katamba Mining, a déjà obtenu des droits miniers sur deux projets d'exploration et d'exploitation de nouveaux champs à la périphérie de la mine de lithium de Manono en RDC, ont indiqué les parties dans un communiqué rapporté par mining.com.
Cette décision, selon Zijin, vise à améliorer la "compétitivité de l'entreprise dans les nouveaux minéraux énergétiques". Il fait suite à un nouvel investissement dans une fonderie pour son projet de cuivre Kamoa-Kakula, qui se développe en RDC avec le canadien Ivanhoe Mines (TSE: IVN) pour réduire la dépendance à l'égard des fonderies tierces.
A noter que le projet lithium-étain Manono, détenu par AVZ Minerals (ASX : AVZ) détient des réserves d'oxyde de lithium fixées à 8,78 millions de tonnes. Le mineur australien développe la mine avec l'aide de capitaux chinois. En octobre, il a obtenu un financement de 240 millions de dollars de Suzhou CATH Energy Technologies (CATH), détenu conjointement par Pei Zhenhua et le géant chinois des batteries CATL.
La demande mondiale de lithium augmente car le minéral est utilisé dans les batteries lithium-ion des véhicules électriques (VE). Selon l'agence chilienne du cuivre Cochilco, l'industrie des véhicules électriques dominera la demande de lithium dans les années à venir, représentant près des trois quarts de la consommation de métal des batteries d'ici 2030, contre 41 % en 2020.
L'organisme de l'industrie voit l'hydroxyde de lithium prendre la tête avec environ 56 % de la consommation totale contre 44 % pour le carbonate d'ici la fin de la décennie. Ce changement peut s'expliquer principalement par la préférence croissante des fabricants pour les cathodes à forte teneur en nickel, qui ont tendance à favoriser l'utilisation d'hydroxyde plutôt que de carbonate, a déclaré Cochilco.
La demande associée aux téléphones portables, ordinateurs et tablettes et autres biens de consommation atteindrait 411 000 tonnes en 2030, contre 79 000 tonnes attendues pour cette année.
Pénurie d'approvisionnement
Le deuxième plus grand minier au monde, Rio Tinto (ASX, LON, NYSE : RIO), qui a vu ses projets de lithium en Serbie écrasés la semaine dernière , voit les ventes de véhicules électriques représenter jusqu'à 55 % des ventes mondiales totales de véhicules légers dès 2030, avec environ 65 millions d'unités.
Cela signifie que les fabricants auraient besoin d'environ trois millions de tonnes de lithium, contre environ 350 000 tonnes qu'ils consomment aujourd'hui. Cependant, les opérations et projets existants combinés devraient fournir un million de tonnes de lithium, a averti Rio Tinto.
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