Le ministère de l'Industrie de la République démocratique du Congo (RDC), présentera le plan directeur d'industrialisation du pays, le jeudi 26 août, à l'occasion d'une conférence avec des bailleurs de fonds, a-t-on appris d'un tweet de l'institution, annonçant l'événement.
A travers ce plan, la RDC espère mobiliser jusqu'à 58 milliards $, soit 115 000 milliards de francs congolais. L'exercice sera mené par le Premier ministre en personne, Sama Lukonde.
"#RDC après sa validation par les Conseil des Ministres et évalué à 58 Milliard de dollars, le PDI sera présenté par SEM PM @LukondeSama aux parties prenantes ce 26 août en prélude de la conférence des bailleurs des fonds. @julienpalukucom", indique le tweet du ministère de l'Industrie.
La RDC fonde plusieurs ambitions avec ce plan. Il souhaite déjà réduire sa dépendance vis-à-vis de l'extérieur, pour les besoins de consommation de ses 89 millions de résidents, en matière de produits agro-industriels, pharmaceutiques, et de textile, dont les dépenses en devises étrangères sont estimées à 2,5 milliards $.
La RDC est l'un des pays africains avec le plus faible niveau de réserves de change. En 2020, elles étaient de 1,3 milliard $ et représentaient 3 semaines d'importations. Selon le Fonds monétaire international (FMI), on ne peut espérer atteindre un niveau équivalant à 6 semaines d'importations au cours des trois prochaines années.
Le PDI a ainsi obtenu sa validation au plus haut niveau, lors du Conseil des ministres qui s'est tenu le 9 juillet dernier. Dans les échanges avec les bailleurs, le ministère de l'Industrie espère obtenir des promesses d'investissement de 58 milliards $. L'institution a estimé que correctement mis en œuvre, l'industrialisation de la RDC pourrait lui permettre d'atteindre les 100 milliards de produit intérieur brut à l'horizon 2030, avec pour le gouvernement des recettes fiscales de 25 milliards $.
Le commentaire du ministère ne précise pas s’il s’agit du PIB au prix actuel du marché (ajusté à l’inflation), ou de celui considéré en tenant compte des prix de l’année de référence 2005.
Dans le premier cas, il faudra juste multiplier l’indicateur par 2, selon un rapport de la Banque centrale du Congo publié en février. Dans le deuxième cas, il faudra multiplier le PIB par près de 4.
Pour cette année déjà, le pays peut compter sur la hausse des prix du cuivre qui bénéficie d'une hausse de la demande portée par des projets de relance via les infrastructures dans plusieurs pays. La valeur du métal rouge a augmenté de 20,1%, depuis le début de l'année, et de 65% depuis fin août 2018.
La RDC fonde des espoirs de relance économique sur son plan d’industrialisation. Le pays y entrevoit un potentiel de hausse pour son produit intérieur brut. Mais pour cela, il faudra convaincre les investisseurs.
Jordan MAYENIKINI