La RDC dispose d’énormes potentialités halieutiques estimé à plus de 707 000 tonnes de production annuelle, selon l’ANAPI. En dépit de ces potentialités, la production de poissons demeure faible, le pays dépend des importations pour satisfaire sa demande intérieure. En vue d’inverser la tendance, le ministre de l’Enseignement Supérieur et Universitaire (ESU), Muhindo Nzangi a annoncé le projet de création de 3 écoles pilotes de formation de la main d’œuvre qualifiée capable de booster la production de la pèche.
« Nous avons mis en place un programme pour des écoles d’aquaculture qui va débuter par 3 écoles pilotes. La première sera créée à Kasangulu dans la province du Kongo central, la deuxième à Chiavignonge sur le lac Edouard au Nord-Kivu et la troisième à Lubumbashi », a expliqué le ministre.
D'après le ministre, ce programme qui devrait s'étendre à d'autres régions du pays ambitionne de faire de la RDC un pays autosuffisant en matière de produits aquacoles et piscicoles. De ce fait, le plan consiste à booster la production locale de poissons, et par la même occasion, réduire les importations. Un objectif réalisable au regard des potentialités de production du pays.
Cette mesure intervient dans un contexte où le pays a engagé début juin une campagne de rationalisation des importations lancée par le ministère du Commerce extérieur. D’après les chiffres du département, les importations de produits halieutiques se chiffrent à 120 millions de dollars par an, avec notamment l'Afrique du Sud, la Namibie et la Chine comme principaux fournisseurs.
Le centre de formation de Lubumbashi sera hébergé au sein de l’université de la ville. Elle va proposer des cursus à certification de 6 mois afin d’avoir une main-d’œuvre qualifiée et en quantité.
Un décret portant création de ces écoles sera publié cette semaine, d’après les déclarations du ministre Muhindo Nzangi.
Vu les potentialités halieutiques de la RDC liées principalement à son vaste réseau hydrographique et à son relief favorable au développement de la pisciculture, le développement de la pêche constitue donc une priorité pour lutter contre l’insécurité alimentaire, le poisson pouvant facilement compléter les besoins en protéines animales des populations.
Jordan MAYENIKINI
