Le président national de la Fédération des Entreprises du Congo (FEC), Albert Yuma Mulimbi, a lancé, ce vendredi 11 juin à Kinshasa, une série des tables rondes sur les grandes questions économiques avec les différentes catégories socioprofessionnelles dans le cadre de son projet « Renaissance » destiné à muer ce syndicat patronal à une fédération ouverte au monde.
Ce vendredi, à l’hôtel Bella Riva à Kinshasa, la première Table Ronde a eu lieu avec les étudiants en Sciences économiques de l’UNIKI et de l’UPC sous le thème : "Enjeux et perspectives économiques de la RDC : quels sont les objectifs et attentes de la FEC au niveau national".
"En septembre dernier, j'avais été réélu à la tête de la FEC pour ce que je considère comme mon dernier mandat, et je m'étais engagé à faire un programme de modernisation de la Fédération que j'ai appelé Renaissance. L'un des piliers de ce projet est de mettre en lumière les cadres nationaux, les jeunes universitaires qui terminent leurs études. C'était un besoin de les rencontrer, d'entendre leurs préoccupations. J'ai entendu beaucoup des propositions sur l'avenir économique de ce pays. C'est ma toute première rencontre dans le cadre du projet Renaissance. Il y aura après celle-ci une autre avec les opérateurs économiques qui ne sont pas membres de la FEC, qui sont dans le secteur informel", a dit Albert Yuma donnant les motivations de cette série des tables rondes.
A travers cette table ronde, ces étudiants ont eu à poser toutes les questions sur les enjeux économiques clés de la RDC notamment sur la fiscalité, la parafiscalité, la zone économique de libre-échange ou encore sur le secteur informel en République démocratique du Congo.
Pour le patron de la FEC, l’enjeu fondamental de ces conférences sur les grandes questions économiques est notamment de faire en sorte que cette organisation syndicale puisse être considérer à sa juste valeur dans la perspective de développement de la RDC.
« La RDC pays ne peut se développer et répondre aux Objectifs de développement durable que s’il y a un vrai dialogue constructif entre l’Etat et le secteur privé, en intégrant toutes les valeurs, à commencer par les jeunes », pense Albert Yuma.
Agé déjà de 66 ans, le président de la FEC, pour ce énième mandat à la tête du patronat congolais veut changer la perception que les gens ont de cette fédération, avant d'espérer prendre paisiblement sa retraite.
« Je ne veux pas quitter la FEC sans m’être assuré que les jeunes s’intéressent à l’économie de leur pays et qu’ils vont être associés à son avenir », a-t-il lâché, estimant que la FEC doit désormais s’ouvrir au monde extérieur et particulièrement aux jeunes.
« La FEC va être désormais le relai des jeunes, pour qu’on les écoute. Et que demain, ce que nos pères et nos grands-pères ont accepté par rapport au développement de ce pays ne se fasse plus. Les jeunes veulent reprendre en main leur destin, leur économie ». Foi du patron de la FEC.
Du côté des impressions des étudiants ayant participé à cet échange, ils ont salué cette initiative prise par Albert Yuma. Bashumi Irenge Benjamin, étudiant en deuxième licence à l'UPC dans la faculté des sciences économiques, livre ses impressions.
"Nous avons aimé l'échange avec le Président Albert Yuma. Il nous a expliqué les objectifs de la FEC. Il nous a également expliqué l'apport de la FEC dans l'accompagnement des entreprises qui la composent, pour qu'elles ne soient pas lésées par certaines politiques économiques ou sociales rencontrées en RDC. C'est important pour nous, jeunes et de surcroît économistes. Avec cet échange, nous avons compris que si nous développons une vision commune de l'économie et si nous comprenons les pistes des solutions nécessaires, ça sera bénéfiques pour nous et les générations futures", a-t-il expliqué.
Le Projet Renaissance est axé sur 5 piliers à savoir : Renforcement de l’administration et revus des statuts, de la composition des commissions et des comités professionnels ; Accentuation du rôle syndical de la Fédération ; Positionnement de la Fédération comme partenaire de référence dans le choix, la conception et l’exécution des programmes structurants ; le développement du rôle de chambre de commerce ; Promotion des hauts cadres nationaux par la création des corridors les mettant en lumière.
A travers ce projet, la Fédération des Entreprises du Congo veut accentuer l’accompagnement effectif des entreprises, dans toutes les étapes de leur développement, pour contribuer au rayonnement économique de la République Démocratique du Congo.
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