C’est le président du Groupe de la Banque mondiale, David Malpass, qui a lui-même annoncé, le 2 avril, le nouveau Plan d’action sur le changement climatique de la Banque mondiale.
« Je suis heureux d’annoncer qu’hier nous avons présenté à notre Conseil les principaux volets du nouveau Plan d’action sur le changement climatique du Groupe de la Banque mondiale. Nos réponses collectives au changement climatique, à la pauvreté et aux inégalités déterminent les choix de notre époque. Déjà la plus importante source multilatérale de financements climatiques destinés aux pays en développement, le Groupe de la Banque mondiale a porté ces financements à des niveaux records ces deux dernières années. Pour réaliser notre double objectif de réduction de la pauvreté et de promotion d’une prospérité partagée, le Groupe de la Banque mondiale doit impérativement aider les pays à intégrer pleinement le climat et le développement. Il est également important de les aider à optimiser l’impact des financements climatiques, en réalisant des progrès mesurables sur les moyens d’existence grâce à l’adaptation, et des réductions mesurables des émissions de gaz à effet de serre grâce à l’atténuation », a déclaré David Malpass annonçant ce Plan d'action.
Pour parvenir à ces objectifs, la Banque mondiale compte mener quelques actions à savoir :
- Accroître nos financements climatiques : 35 % des financements du Groupe de la Banque mondiale auront des retombées positives pour le climat, en moyenne, au cours des cinq prochaines années ; et 50 % des financements climatiques de la Banque mondiale – BIRD et IDA – soutiendront l’adaptation et la résilience. Ces cibles représentent une grande avancée en comparaison aux 26 % réalisés en moyenne au cours des exercices 2016 à 2020 et une bien plus grande progression en valeur nominale dans la mesure où le montant total des financements du Groupe de la Banque a également augmenté.
- Privilégier les résultats et l’impact sur le plan du climat : nous nous emploierons à mesurer les résultats et à avoir un véritable impact, en mettant davantage l’accent sur les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre, d’adaptation et de résilience, avec à l’appui de nouveaux paramètres de mesure.
- Améliorer les diagnostics climatiques et en élargir le champ : nous créerons une base analytique solide au niveau mondial et à l’échelon des pays, notamment en introduisant de nouveaux rapports nationaux sur le climat et le développement, qui étayeront la préparation et la mise en œuvre des contributions déterminées au niveau national (CDN) et des stratégies à long terme, et qui contribueront aux cadres de partenariat-pays du Groupe de la Banque mondiale.
- Réduire les émissions et les vulnérabilités climatiques dans les systèmes clés : nous soutiendrons des investissements aux effets transformateurs dans les systèmes clés qui contribuent le plus aux émissions et créent les plus grandes vulnérabilités climatiques : par exemple, l’énergie, les systèmes alimentaires, les transports et l’industrie manufacturière.
- Soutenir une sortie juste du charbon : nous augmenterons considérablement notre soutien à une transition visant à se départir du charbon dans les pays clients qui sollicitent une assistance en la matière. Surtout, nous chercherons à mobiliser des ressources supplémentaires à grande échelle en appui à cette démarche. Un exemple en est la transition des emplois et des compétences pour les personnes travaillant dans le secteur du charbon. Un autre est l’aide apportée aux pays pour remplacer le charbon par des solutions de substitution abordables, fiables et plus propres dans leurs efforts d’élargissement de l’accès à l’électricité.
A noter que la Banque mondiale a joué un rôle déterminant en aidant les pays à faire face au changement climatique. Il a notamment fourni plus de 83 milliards de dollars de financements climatiques au cours des cinq dernières années et atteint le niveau le plus élevé en une seule année en 2020, à savoir 21,4 milliards de dollars. La BM estime que ce nouveau Plan d’action permettra de faire plus, tant du point de vue des financements que de l’impact.
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