Le ministre des Mines, Willy Kitobo appelle le gouvernement à la prudence pour mieux gérer l'embellie des cours des métaux du fait que l'économie congolaise est extravertie.
Dans une communication faite le vendredi 26 février, Willy Kitobo conjure au gouvernement le maintien de la bonne politique de gestion du secteur des mines.
«Pour le Ministre, l’embellie des cours des métaux est une bonne nouvelle pour le secteur extractif qui ne doit pas nous faire perdre de vue que nous devons continuer à maintenir la bonne politique de gestion du secteur des mines, le dialogue avec toutes les parties prenantes et poursuivre les réformes engagées pour mobiliser les recettes, assainir les activités minières artisanales et renforcer l’application des dispositions du Code Minier touchant aux intérêts des communautés locales impactées par les projets miniers », renseigne le communiqué du ministère des Mines.
Willy Kitobo note que la hausse des prix des métaux a toujours été une bonne nouvelle pour notre économie puisqu’elle stabilise l’activité minière et pousse les miniers à investir encore de plus en plus dans ce secteur.
"Aujourd’hui, avec un cuivre qui se vend sur le marché international à 9.600 USD/tonne et le cobalt à 52.000 USD/tonne, nous avons dépassé la barre de 8.400 USD/tonne Cu atteinte en 2012. Avec la croissance monotone du prix du cobalt, nous pourrons probablement revenir à des niveaux atteints en 2017-2018 de plus de 80.000 USD/tonne. Le Gouvernement a donc une opportunité, avec une bonne politique minière et des réformes profondes dans la gestion des entreprises minières du portefeuille de l’Etat, de reprendre son économie d’antan", déclare Willy Kitobo.
Pour le Ministre, depuis la faillite avant 2002 des sociétés minières du portefeuille de l’Etat, ces dernières ont du mal à relancer leurs activités et contribuer efficacement comme dans le passé aux recettes de l’Etat et au PIB de notre pays. Des efforts de la reprise des activités minières ont été entrepris depuis la promulgation de la loi minière en 2002 avec l’investissement privé et principalement étranger mais l’impact espéré n’est pas perceptible. La mobilisation des recettes est restée faible pour booster le développement de la RDC. "C’est l’une des raisons qui a poussé le pays à la révision du
Code Minier en 2018", dit-il.
Jordan MAYENIKINI