OEARSE, Observatoire d'études et d'appui à la responsabilité sociale et environnementale, craint que le président de la République, Félix Tshisekedi, ne puisse réaliser sa promesse d'atteindre, d'ici à la fin de son quequinnat en 2022, le taux de 30% d'accès à l'énergie électrique en République démocratique du Congo.
"Son Excellence Félix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, Président de la République, Chef de l'Etat risque de ne pas satisfaire à sa promesse de campagne sur « l’accès à l’énergie pour tous » et « vaincre la pauvreté ». Si dans son premier quinquennat son gouvernement ne s’investit pas dans l’élaboration de la politique énergétique nationale et le développement des infrastructures énergétiques pouvant permettre d’améliorer l’accès à l’énergie interne d’ici 2023.
Durant la campagne électorale, rappelle cette ONG, avec le concept « AVEC LE PEUPLE RÉALISONS LE RÊVE D’UN NOUVEAU DÉPART », le candidat Félix Tshisekedi avait promis de VAINCRE LA PAUVRETE à travers son programme de campagne. Bien plus, élu président de la république, il avait déclaré à la place de l’indépendance à Bukavu que : « … dans d’autres provinces aussi nous déployons les mêmes efforts pour que d’ici la fin de notre mandat 2023, nous atteignions plus 30% de la population à ce niveau de fourniture d’eau et d’électricité … ».
Pour OEARSE, la matérialisation de la volonté du Chef de l'Etat pourrait être possible que "si son gouvernement s’investit dans l’élaboration de la politique énergétique et le développement des infrastructures énergétiques.
Cependant, cette organisation regrette qu’à la deuxième année de la mandature, la loi de finance 2020 réserve seulement 0,28%3 pour développer le potentiel hydroélectrique ainsi que celui des énergies vertes et 2,88%4 pour améliorer le taux de desserte en eau et en électricité.
"L’accès à l’énergie étant un vecteur de transformation seul le développement prioritaire des infrastructures énergétique pour le besoin interne pourrait permettre d’arriver à une transformation structurelle de notre économie et à l’amélioration de la performance de notre industrie. L'article 48 de la Constitution garantit le droit d'accès à l'énergie électrique. L'OEARSE note que garantir l’accès de tous à des services énergétiques fiables, durables et modernes à un coût abordable est aussi une réponse à l’Objectif de développement durable N°76", soutient OEARSE.
Dès lors, le projet d’éclairer prioritairement l’Afrique à travers INGA pourrait, selon cette ONG, désolidariser Félix Tshisekedi du peuple et du rêve commun "d’un départ nouveau auquel la nation a cru depuis son investiture".
Présentement, le taux d'électrification en RDC est autour de 15%, selon la société nationale d'électricité, et 9%, selon les observateurs indépendants.
Amédée Mwarabu