Un nouveau rapport de l'ONU indique que le gouvernement perd des millions de dollars chaque année dans le trafic d'or en République démocratique du Congo. Ce rapport appelle le gouvernement congolais à redoubler d’efforts dans sa lutte contre la contrebande d’or. À défaut de renflouer les caisses nationales, l’or congolais profiterait aux pays voisins.
En RDC, le trafic d’or continue de faire perdre des millions à l’Etat chaque année. Selon un rapport d’un groupe d’experts de l’ONU, le gouvernement aurait pu gagner plusieurs millions de dollars en taxes si l’or de contrebande de l’année passée avait été exporté légalement, rapporte une dépêche de l'Agence Ecofin.
Les auteurs du rapport en veulent pour preuve les chiffres officiels communiqués par plusieurs provinces congolaises l’année dernière. Alors que celles du Nord Kivu et du Sud Kivu indiquaient 60 kg d’or produits, c’est plus de 73 kg qui ont été exportés. Même tendance dans la province de l’Ituri, centre du réseau de trafic, où environ 1,1 tonne d’or a échappé aux autorités.
Selon la même source citant Reuters, les exportations officielles d’or extrait par des mineurs artisanaux n’ont pratiquement aucun rapport avec la réalité. Les experts citent l’Ouganda, le Burundi, le Rwanda, les Émirats arabes unis et la Tanzanie parmi les destinations les plus courantes pour le métal précieux. L’Ouganda et les autres pays voisins exportent plus d’or que ce qu’ils produisent officiellement, ce qui conforte l’hypothèse selon laquelle le surplus pourrait contenir de l’or congolais.
Ce rapport devrait pousser le gouvernement à redoubler d’efforts pour contrôler le secteur, face à ce gros manque à gagner. Il sied de noter que chaque année, 15 à 22 tonnes d’or sont produites par le secteur artisanal, selon des données de l’Institut fédéral allemand des géosciences et ressources naturelles.
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