Le confinement est un luxe pour des pays Africains aux Smigs minima (Tribune de Jo Sekimonyo)

Covid-19
PAR Deskeco - 08 avr 2020 17:36, Dans Actualités

La crise mondiale de Covid-19, qui n'est encore dans la plupart des régions d'Afrique qu'une menace pour la santé publique, démontre le manque de capacité des Africains à trouver des réponses économiques ou des solutions multisectorielles propres a eu et ambitieuses. Au-delà des querelles politiques, la RDC pourrait facilement être considérée comme le pire des fouteurs pour répondre à une crise mondiale, régionale ou même nationale. La mesure adoptée de confinement est sans mettre en contexte les preuves empiriques passées et présentes. Il est clair que :

Le confinement est un luxe pour les pays africains ayant des smigs minables car accroitre les revenues ou la qualité des moyens de participer dans une entreprise moderne de leurs citoyens n’est pas une priorité.  Le confinement ralentit potentiellement la vitesse de contagion d'une maladie dans certains contextes spécifiques.Le confinement ne guérit pas les gens de  confinemecovid-19.PLent peut nous sauver tous si nous enfermons les gens individuellement pendant 30 jours. Et que, dans cette isolation générale, nous ignorons les cris et pleures afin que mère nature règle le compte à certains jusqu’à ce que tous qui sont atteints soit meurent ou guérissent d'eux même.

D’autre part, dans le cas où le covid-19 était vraiment répandu parmi les résidents de Gombe, la décision de verrouiller Gombe alors qu'il est connu que la plupart de ses résidents ont trouvé un moyen de s'échapper, cette décision simultanément garanti la pulvérisation du virus dans d'autres parties de la capitale et accrois le conséquences négatives de la crise mondiale du covid-19 sur notre économie.

L'approche coloniale des essais de vaccins Covid-19 sur les pauvres soi-disant "volontaires" et les mesures de confinement qui séduisent les gouvernements dans le tiers-monde sans trop penser sur les préconditions sociales et économiques méritent de soulever deux débats fondamentaux. Ceci devrait pousser à réorganiser les soubassements des décisions nationales ou à parvenir à un consensus clair sur le statu quo sur l’état d'esprit colonial hérité.

Responsabilité individuel - Étant donné que les humains choisissent, incitent ou provoquent de toute autre manière leurs propres actions, ils devraient être tenus responsables de se protéger de covid-19, ce faisant, ils protègent les autres.
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Responsabilité de l’État - En cas de "force majeure", un gouvernement devrait empiéter sur les libertés individuelles, y compris les droits à la liberté de circulation et de réunion, telles les mesures d'isolement, les quarantaines et l'annulation d'événements de masse pour protéger le public.

La RDC a jusque-là un petit nombre de cas de covid-19, et enfin d'établir un certain degré de confiance entre les gouverneurs et les gouvernés.  Il est opportun de créer un site Web public comme un registre national où des informations sur les patients de Covid-19 telles que le nom, la date de naissance, l'état matrimonial, la nationalité et l'état de santé sont disponibles. Si le patient vient de l'extérieur de la frontière congolaise, son dossier doit avoir une date d'arrivée, des informations sur le vol / bateau / bus et le point d'entrée. Ainsi le débat aujourd’hui devrai porter sur :

Confidentialité des patients - Le droit d'un individu à la confidentialité de ses informations médicales personnelles et identifiables. Ce lien est un devoir éthique et juridique important pour les médecins. Mais est-ce absolu ?
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Sécurité nationale - Étant donné l’impact de covid-19 sur l’économie nationale, la surveillance syndromique ou la tentative de stopper les flambées de maladie devraient-elles être une sorte d'exception de santé publique ?

Étant donné que nous n'étions pas préparés et que nous ne sommes toujours pas prêts pour un choc économique, la gravité et la durée des impacts de Covid-19 sur la RDC dépendent des mesures que divers gouvernements prennent au-delà de contenir la propagation du virus. En attendant, nous devons élever la qualité du dialogue national pour prendre le premier dans la bonne direction. Cela pourrait être une première depuis l'indépendance.

Jo M. Sekimonyo 

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