Les opérateurs du secteur bancaire, à travers l’Association congolaise des banques (ACB), ont tenu, le vendredi 31 janvier 2020 au Restaurant Le Gourmand de Kinshasa, leur traditionnel dîner d’échange des vœux organisé au début de l’année.
A cette manifestation, l’ACB a invité le gouverneur de la Banque centrale du Congo, Déogratias Mutombo, qui est notamment l’autorité de régulation du secteur financier de la République démocratique du Congo.
C’est dans ce cadre que le patron de l’Institut d’émission s’est adressé à l’ensemble des opérateurs économiques du secteur bancaire et profité de l’opportunité pour communiquer les chiffres clés de l’exercice 2019 des banques commerciales.
Selon Déogratias Mutombo, « la reprise progressive de l’activité se poursuit depuis 2018.
« En termes de l’évolution des paramètres clés de notre système bancaire, des évolutions ont été confortables en 2019 par rapport à 2018. Une moyenne de 25% de croissance a été enregistrée. Le total bilan des banques s’est chiffré à 8,5 milliards USD à fin décembre 2019. C’est presque 29% de croissance par rapport à 2018. Le total dépôt à 6,1 milliards USD, soit 26% de croissance. Le total crédit à 4,4 milliards venant de 2,6 milliards USD, environ 28% de croissance par rapport de 2018. Par rapport à la profitabilité, le résultat net d’exploitation a été de 94,5 millions USD contre 76,6 en 2018. Au niveau de la profitabilité, il faut noter que le secteur a enregistré 11,9% contre en 7,6 en 2018 », a déclaré Déogratias Mutombo, précisant que ce sont « des chiffres provisoires ».
De son côté, le président de l’Association congolaise des banques, Yves Cuypers, a qualifié de « meilleurs crue » depuis plus de 25 ans les performances que le secteur bancaire a enregistrées en 2019.
« Globalement, de ce que je sais, le secteur bancaire devait être significativement rentable en 2019. Et c’est une excellente chose pour notre secteur, pour nos actionnaires, pour le pays et pour la Banque centrale aussi parce que les dépôts ayant cru de façon significative. Cela représente, bien entendue, une contribution au compte des résultats. Nous devons en être fiers dans un environnement qui souffre sur le plan économique et sur le plan budgétaire des résultats nous avons réalisés en 2019. On ne doit pas s’en cacher. On doit en être fier. Et je le répète avec force : Nous sommes un des moteurs de la croissance du pays et pas seulement de la croissance économique mais aussi de l’investissement, de la lutte contre la pauvreté et de la lutte contre le blanchiment des capitaux dont on sait combien il peut appauvrit le pays. Nous sommes dans ce paysage une des clefs de voûte de développement humain de la République démocratique du Congo et nous devons en être fiers », a dit Yves Cuypers parlant des performances du secteur bancaire.
Par ailleurs, le patron de la BCC a invité les banquiers à la « prudence » par rapport à la qualité du portefeuille crédit. « Nous devons être regardant sur l’évolution de la qualité du portefeuille crédit parce qu’il faut renforcer le dispositif de risque de crédit. Il faut éviter qu’en période difficile la situation s’aggrave. « Il faut faire en sorte qu’il y ait moins de créances improductives », a dit le gouverneur s’adressant aux patrons des banques commerciales.
Amédée Mwarabu
