Le ministre congolais de lIndustrie, M. Julien Paluku Kahongya, a également participé au forum économie Russie Afrique tenu mercredi 23 et jeudi 24 octobre courant dans la ville de Sotchi au bord de la mer noire. Il a également eu le privilège de participer à la réunion élargie aux ministres conduite par le Président de la Russie, Vladimir Poutine. Le ministre a même exposé au cours de ce forum, devant les investisseurs russes. Au sortir de ces assises, le ministre Paluku sest confié à la presse pour résumer lessentiel des retombées de ce forum économique Russie-Afrique en faveur de la République démocratique du Congo.
Pour Julien Paluku, cette mission en Russie est une grande opportunité tant pour les autorités congolaises dont il fait lui-même partie, que pour le pays. « Cest dabord une grande opportunité de nous retrouver ici à Sotchi, cest une ville russe au bord de la mer noire. Opportunité parce que la Rdc, pour la première fois, est en train de vivre des moments despoir. Parce quil ny a pas de raison de ne plus être optimiste avec la volonté qui saffiche actuellement. Le Président de la République, Félix Tshisekedi, a effectivement conduit une forte délégation composée de sept ministres et des membres de son cabinet », a-t-il introduit.
Et il sest réjoui de lopportunité quil a eue dêtre avec le Chef de lEtat Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo dans une bilatérale avec le Président russe Vladimir Poutine, « qui a réaffirmé sa volonté de devoir investir en Afrique. Ce qui a motivé effectivement la convocation de ce forum économique Russie-Afrique. Il a dit quentre la Russie et lEgypte il y a des transactions commerciales dà peu près sept milliards de dollars américains. Et que donc chacun peut considérer quavec toute lAfrique, cest des centaines de milliards de dollars américains ».
Et particulièrement pour la Rdc, le ministre a rassuré que dans cette bilatérale, ils ont échangé autour de quatre grands axes, notamment la diplomatie, la politique, léconomie, et particulièrement lindustrie. « Parce que le gouvernement russe se sent moins présent en Afrique centrale et particulièrement en Rdc. Parce que le Président Poutine nous a rappelé par le temps passé quils (les russes) avaient soutenu à lépoque de lURSS, le premier Premier ministre Patrice Emery Lumumba », a-t-il commenté.
Le ministre de lIndustrie affirme que maintenant les russes veulent se retrouver en République démocratique du Congo comme partenaires au développement. « Et là, avec la dimension de notre pays de 2.345.000 Km², avec 80 millions dhectares de terres arables », souligne-t-il.
Il confirme que le Président Poutine a estimé que cest le moment de venir en Rdc « pour devoir aider à ce que ce pays sorte de la misère de plus de 60 ans presque dindépendance. Et que la Russie, à travers ses opérateurs économiques, puisse nouer un partenariat solide. Cest à la fin de cette réunion où il a annoncé effectivement quil pourrait répondre à linvitation du Chef de lEtat, Félix Tshisekedi, qui a estimé que ce serait important quil arrive en Rdc pour voir lui-même que cest une terre dopportunités ».
Après cette bilatérale, confie le ministre Paluku, la délégation de la Rd Congo a participé à deux sessions. La première concernait la zone industrielle russe qui est déjà créée en Egypte. « Nous avons échangé sur les expériences, les succès, les réussites, les obstacles qui ont peut-être empêché dans le processus cette zone de connaître des succès rapidement », a-t-il dit.
A lissue de ces deux sessions, la délégation congolaise a trouvé quil y a encore beaucoup à faire dans le pays « parce que lexpérience que nous venons de commencer avec le Gouvernement, celle de créer six zones à travers la République, avec Maluku comme zone pilote, mérite que nous attirions dautres partenaires, notamment les russes qui ont suivi mon exposé relatant effectivement toutes les potentialités de la Rdc et spécialement les avancées juridiques auxquelles nous sommes arrivés actuellement. Parmi lesquelles, les facilités accordées à tous les investisseurs ».
Le ministre de lIndustrie Julien Paluku a insisté sur les facilités accordées aujourdhui aux investisseurs par la Rdc. Notamment lexonération totale, pour vingt ans, de ceux qui viendront comme des aménageurs des zones économiques spéciales, et lexonération totale pour 10 ans, des entreprises qui viendraient sinstaller dans ces zones économiques spéciales.
« Lorsque nous avons fait cette présentation, cela a suscité un grand débat, une sorte denvie et de volonté de venir investir en Rdc. Je crois que la Rdc est le premier pays qui accorde les exonérations de 20 ans pour les aménageurs des zones économiques spéciales et de 10 ans pour les entreprises. Parce ce quà la 21ème année pour les aménageurs, on va commencer à payer 50 % des impôts. Alors que tous les 20 ans, on ne paiera rien. Tandis que les entreprises, ce nest quà la onzième année quon va commencer à payer les impôts. Cela a suscité vraiment un intérêt particulier des entreprises. Javais 300 cartes de visite entre mes mains, toutes sont restées au forum », a-t-il dit.
Le ministre Paluku affirme quil y a des investisseurs russes qui veulent bien venir en Rdc, rencontrer ses différents autres collègues ministres, mais également les membres de la Fédération des entreprises du Congo (FEC) pour que lon voit la possibilité de nouer des partenariats. Il affirme également avoir reçu des sollicitations dinstaller des chambres de commerce à Kinshasa. Et il a reçu des Egyptiens qui voudraient venir ouvrir leur chambre de commerce à Kinshasa.
« Il y a aussi dautres partenaires de différents pays également, qui estiment que cest linformation qui leur manquait par rapport à limage de la Rdc quon connaissait comme un pays en guerre, un pays à conflits, où il nétait pas possible dinvestir parce que largent a peur des bruits des bottes. Mais maintenant que cest rassurant, je crois que nous pouvons nourrir beaucoup despoir. Jai même fini par leur dire que cest la première fois que dans notre pays nous avons vécu une alternance pacifique. Parce que toutes les fois nous avions des Présidents soit assassinés, soit qui sortaient par coup dEtat. Et le fait que nous ayons deux Présidents, lun sortant, lautre entrant, en vie, cela est un environnement despoir qui permet aux gens de venir et de considérer quil ny a plus de conflit en Rdc, ni politique, ni autre. Voilà brièvement laéropage des éléments que nous avons pu partager avec nos partenaires. Je crois quon peut nourrir beaucoup despoir dans les jours à venir pour une Rdc émergente », a ajouté le ministre de lIndustrie.
Lepetit Baende