RDC-Zambie : Les raisons du Protocole d’accord sur l'importation de maïs zambien

PAR Deskeco - 03 oct 2019 11:39, Dans Actualités

Les gouvernements Rd congolais et zambien ont signé, le mercredi 02 octobre 2019 à Lusaka en Zambie, un protocole d’accord sur les importations du maïs entre les deux pays. Cet accord vise principalement à sortir la population de la province du Haut-Katanga en particulier de la pénurie de la farine de maïs et de l’instabilité de prix de cette denrée alimentaire de base.

La ministre de l’Economie nationale, Mme Acacia Bandubola, et son collègue du Commerce extérieur, M. Jean-Lucien Bussa Tongba, ont représenté la partie congolaise à cette cérémonie de signature du protocole d’accord.

A l’issue de la signature, ils ont expliqué à la presse les trois raisons essentielles qui ont motivé ce protocole d’accord.

« La première est que la Zambie et la République démocratique du Congo nous faisons partie de la SADC et du COMESA. Et nous avons signé l’accord sur le libre-échange continental qui prône la suppression des barrières douanières entre nos Etats. Deuxièmement, nous avons besoin de la facilitation du commerce entre la Zambie et la République démocratique du Congo, et que cela devienne plutôt concrète. Parce que c’est un voisin que nous n’éviterons jamais. Nous sommes des frères », ont-ils déclaré.

Et par rapport à cela, ces deux ministres du gouvernement Ilunkamba soutiennent qu’il fallait créer des mécanismes pour que le commerce soit le plus possible facilité. Mais s’agissant de ce protocole d’accord qui concerne spécialement le maïs, ils soulignent que la question est à trois dimensions.

« La première est que c’est vrai, dans le pays nous produisons du maïs, mais il y a un déficit d’offre. Il fallait combler ce déficit par le pays qui est disposé à pouvoir mettre ce produit à notre disposition. Pourquoi la Zambie ? Parce qu’elle nous permet d’avoir ce produit au prix le plus bas par rapport à d’autres marchés de l’Afrique australe. Deuxièmement ce que la distance est trop courte. Le coût de transport est très faible. Donc, ce maïs vendu en Rdc va coûter à la population moins chère », ont-ils affirmé.

Et d’ajouter : « Troisième élément, ce qu’il faut anticiper sur les crises à venir. Ces crises ont été récurrentes. Et le moment est arrivé pour que nous ne soyons pas surpris de ces types de crise. Oui on va développer l’offre nationale, mais il faut aussi pallier à l’insuffisance de cette offre en nous disposant d’un marché où on peut se procurer des produits et ainsi éviter ce retour chaque des crises de maïs en République démocratique du Congo, qui sont préjudiciables à notre population. Voilà pourquoi nous avons été envoyés par le Gouvernement de la République, le Premier ministre lui-même, sous la direction du Président de la République, pour pouvoir régler cette question à court et à moyen termes ». 

Lepetit Baende

 

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