La présidence de la République na pas communiqué jusquà ce jour sur ce quil faut désormais qualifier de retraite dorée accordée aux anciens dirigeants principalement ceux faisant partie du Gouvernement Bruno Tshibala et au Chef de lEtat honoraire.
Par un décret daté du 24 novembre 2018, le Premier ministre Bruno Tshibala, a accordé des avantages mirobolants aux anciens premiers ministres, ministres, vices ministres et aux membres des cabinets du président de la République et du Premier ministre qui ont rang de ministre. Ces avantages vont de 30% des émoluments aux voyages en first class dans les compagnies aériennes étrangères en passant par des soins dans les meilleurs hôpitaux de létranger.
DESKECO.COM avait évalué à 28,8 millions USD que le trésor public va commencer à décaisser chaque année pour des avantages sociaux de cette poignée des personnalités de la République.
Ce décret a été révélé au public depuis près de 4 semaines maintenant mais la présidence de la République na fait aucun commentaire quant à ce.
Interrogé par ACTUALITE.CD, Bruno Tshibala a reconnu quil na jamais été interpellé par le cabinet du chef de lEtat sur ce décret.
De même, la présidence de la République observe un silence assourdissant sur les dernières révélations faisant état du paiement dune « pension spéciale » au président honoraire Joseph Kabila Kabange de lordre de 250 000 USD pour lunique mois de février 2019 et de 430 000 USD au titre « autres avantages » pour le même mois de février 2019.
Réagissant à ce traitement accordé notamment à Joseph Kabila, le député national André Claudel Lubaya la comparé à un « butin ». « 680 000 USD par mois pour un seul individu, ce nest pas une rente. Cest un butin, une grosse escroquerie dans un pays où le salaire moyen ne dépasse pas 100 USD. Un tel traitement est inconciliable avec un État des droits », a-t-il tweeté le 5 mars.
Sur un autre post de ce mercredi 6 mars, Claudel Lubaya note : « Les avantages matériels et financiers excessifs alloués aux anciens président de la République, et bien au-delà, le décret Tshibala soulève la question de la prédation légalisée qui consacre linjustice dans notre pays. Y remédier est un devoir patriotique et une responsabilité ».
Dans son discours dinvestiture du 24 janvier, Félix Tshisekedi a prôné la transparence dans la gestion de la Res Publica.
Revenant de sa première tournée régionale en Afrique en février dernier, le président de la République a remis au Trésor public un reliquat de 163 000 USD mais son cabinet na jamais communiqué sur le montant total dépensé pendant ce périple.
Amédée MK