A lissue de la 12ème réunion ordinaire du Comité de politique monétaire pour lexercice 23018, tenue le mercredi 30 janvier 2018 sous la présidence du gouverneur de la banque centrale du Congo, Déogratias Mutombo Mwana Nyembo, il se dégage que « l'activité économique s'est accélérée en 2018 par rapport à 2017, sous l'impulsion des industries extractives ».
Ainsi, la Banque centrale du Congo a communiqué les chiffres suivants sur les principaux indicateurs macroéconomiques à fin décembre 2018 :
Le taux de croissance devrait se situer à 4,1 % (Sur base des éléments de production à fin septembre 2018) contre une réalisation de 3,7 % et 2,4 % respectivement en 2017 et 2016. Ce résultat traduit la confiance qu'ont exprimée les chefs d'entreprises quant à l'évolution de la conjoncture en 2018 comparativement à l'année 2017. En effet, le solde global brut de leurs opinions s'est situé en moyenne à 7,6 % en 2018 contre -3,2 % en 2017.
Sur le marché des biens et services, il a été noté une forte décélération du rythme de formation des prix intérieurs en 2018. En effet, le taux d'inflation s'est établi à 7,22 % venant de 54,71 % en 2017. Ce niveau d'inflation, quasiment conforme à l'objectif à moyen terme de la Banque Centrale, résulte d'une bonne gestion de la liquidité bancaire et des efforts de coordination des politiques conjoncturelles et ce, en dépit de relèvements des prix du carburant à la pompe intervenus au courant de l'année.
Concernant les finances publiques, la situation provisoire des opérations financières de l'Etat révèle, en cumul annuel, un excédent de 46,05 milliards de CDF en 2018. Cette situation tient d'une gestion efficace des ressources publiques dans un contexte de financement du processus électoral.
Pour ce qui est du secteur extérieur, la stabilité du franc congolais a marqué le marché des changes en 2018. A fin décembre 2018, les cours indicatif et parallèle se sont établis à 1.635,62 CDF et 1.675,00 CDF le dollar américain, accusant des dépréciations annuelles respectives de 2,65 % et 3,55 % contre 23,7 % et 21,4 % l'année d'avant. Par ailleurs, les réserves de change se sont accrues de 39, 2 millions USD, atteignant 883,2 millions de USD, soit près d'un mois d'importations, contre 844 millions (3,5 semaines) une année auparavant.
Mise en uvre de la politique monétaire en 2018, elle a connu un assouplissement de son dispositif, le taux directeur étant passé de 20,0 % à 14,0 % depuis le 10 avril, suite au ralentissement anticipé de l'inflation au cours de l'année. La régulation de la liquidité s'est poursuivie via les ajustements des fourchettes des Bons BCC. Ainsi, son encours global a atteint 42,5 milliards de (OF, occasionnant une ponction annuelle de 7,2 milliards en 2018. Quant à la réserve obligatoire, les coefficients ont été maintenus inchangés en 2018.
Au regard de l'évolution de la conjoncture nationale observée au cours de ce mois de janvier en cours et compte tenu du niveau d'inflation attendu en 2019, le Comité de politique monétaire a décidé de « maintenir inchangé le dispositif actuel » : le taux directeur est maintenu à 14,0 % ; les coefficients de la réserve obligatoire demeurent respectivement à 14 % et 12 % pour les dépôts à vue et à terme en devises ainsi qu'à 2% et 0 % pour les dépôts à vue et à terme en monnaie nationale.
Amédée MK