La population kinoise qui a accouru nombreuse à la cérémonie de présentation du Programme d'urgence de Félix Tshisekedi pour ses 100 premiers jours, le samedi 2 mars à l'esplanade de l'échangeur de Limete à Kinshasa, avait un seul message à transmettre au président de la République.
Par des chants scandés durant toute la manifestation, la foule a interpellé le Chef de lEtat en lui disant "nous ne voulons pas de voleurs et des corrompus".
Un message clair qui traduit l'opinion publique générale à l'égard des anciens dirigeants qui, pour les Congolais, ne doivent plus faire partie du gouvernement.
Cette interpellation intervient alors que Félix Tshisekedi est en négociation avec le FCC (Front commun pour le Congo), la coalition politique de Joseph Kabila, qui revendique la majorité à l'assemblée nationale et dans plusieurs assemblées provinciales. Sur base de cette majorité, le FCC veut s'arroge le droit d'imposer un Premier ministre et l'essentiel des membres du gouvernement.
A cette cérémonie, l'arrivée des anciens dirigeants membres du gouvernement central ou provincial ou des autres institutions de la République provoquait des chants hostiles envers ces personnalités taxées de voleursou de corrompus.
Félix Tshisekedi a présenté un programme d'urgence de 304 millions USD pour des actions à impact rapide sur la vie des Congolais à exécuter dans les 100 premiers jours.
Investi le 24 janvier 2019, le nouveau président congolais n'a plus que deux mois pour mettre en uvre son programme d'urgence.
Amédée Mwarabu