Selon létude de lODEP et du GAT, un des principaux problèmes qui continue de se poser en RDC est la faiblesse de la gestion économique, aussi bien au niveau de la prise de décisions quà celui de lexécution. Ainsi, la gestion du développement de manière générale, et la gestion de léconomie et des finances publiques en particulier, sont handicapées par un certain nombre de contraintes qui se manifestent au quadruple niveau de la conception, formulation, mise en uvre et suivi des politiques et programmes macroéconomiques et sectoriels ; mobilisation des recettes et des ressources intérieures et extérieures ; programmation des dépenses publiques ; laffectation et le contrôle des dépenses publiques.
Une programmation au service dune croissance non inclusive
Létude de lODEP et du GAT dresse un tableau sombre dune série de programme dinvestissements élaborés dans le contexte de divers documents de politique économique à moyen terme, dont les effets positifs restent limités : le « Plan Mobutu » de 1979 ; le Programme intérimaire de réhabilitation économique » de 1983 - 85 ; le « Premier plan quinquennal de développement économique et social » de 1986 90 et les « Documents cadres de politique économique » pour 1988 91 et 1989 92. Suite aux bouleversements politiques et militaires et de la suspension de l'aide structurelle, le processus de planification n'a repris qu'à partir de 1997 avec le « Programme Triennal Minimum » qui était reconduit chaque année après actualisation jusqu'à l'élaboration du « Programme Intérimaire Renforcé » de 2001.
Cependant, la mise en uvre de ces programmes ont apporté une croissance certes, mais une croissance non inclusive, une croissance non pro-pauvre, sans impact sur le vécu quotidien de la grande majorité de la population. Une croissance pour une élite très minoritaire, note lODEP et le GAT. Par ailleurs, il n'y a cependant pas eu de volonté politique suffisante pour améliorer véritablement l'allocation des investissements publics.
Un nouveau Plan National Stratégique de Développement (PNSD)
Pour éviter une navigation à vue, après ces échéances dans la continuité du processus de planification stratégique, il est plus que opportun de lancer la préparation des prochains cadres programmatiques qui soient fédérateurs de toutes les interventions de développement. Doù, la nécessité davoir : le « PNSD » avec une extension en provinces « PQ 2017-2021 ».
« Avec lavènement dune nouvelle Présidence de la République, nous supposons donc une nouvelle vision politique et recommandons une relecture du PNSD. Puisque le slogan à la mode est le « le peuple dabord », la relecture devrait prendre en compte la participation de la population comme à lépoque des DSCRP », renseignent lODEP et le GAT.
Par ailleurs, ces deux organisations de la société civile préconisent, par exemple, une remise en cause de la stratégie de développement agricole basée sur le développement du grand capitalisme agricole, à travers les parcs agro-industriels et la marginalisation de la paysannerie. Ces PARCS produiront au mieux une croissance non inclusive et non pro-pauvres mais une croissance pour lélite.
VM Goffman