A en croire ce professeur duniversité, « Lintérêt particulier que la communauté internationale affiche sur le Coltan congolais ne doit pas paraître fortuit. Par contre, il doit attirer notre attention. Nous ne devons pas penser un seul instant que la communauté internationale déploie tous ses efforts par amour à notre pays. Elle a certainement un agenda justifié par les vertus hautement stratégiques de ce métal sur la technologie actuelle ».
Ainsi, a-t-il suggéré au Gouvernement de la République trois principales mesures « pour permettre lEtat et le peuple congolais de profiter réellement du boom économique du siècle ». Dabord classer rigoureusement le Coltan comme « métal hautement stratégique » en Rdc, et que son exportation passe par un screening sérieux et transparent pour garantir les intérêts et limage du pays vis-à-vis des partenaires.
Il propose en deuxième lieu limplication directe de lEtat congolais dans le commerce international du Coltan par la création dun comptoir dEtat, afin de rassurer les « end users » que le Coltan congolais est propre. Ce comptoir, sexplique Kokonyangi, devra être chargé dacheter le Coltan produit artisanalement et lexporter vers les acheteurs internationaux au nom de la République. « Toutes statistiques faites, ce comptoir dEtat peut exporter jusquà 3.000 tonnes de Coltan par trimestre », estime-t-il.
En dernier lieu, il suggère quaprès une année dexpérience, que le Gouvernement de la République puisse étendre cet exercice de comptoir dEtat à dautres métaux précieux, notamment le wolframite, la cassitérite et lor. « Cest de cette manière seulement que le sous-sol congolais pourra directement contribuer au budget de lEtat et au social du peuple congolais », soutient-il.
Lepetit Baende