La famille politique de Moïse Katumbi recommande aux députés de prendre, dès la prochaine rentrée parlementaire, des initiatives requises pour mettre un terme à la corruption, à la fraude, à laffairisme, au trafic dinfluence et aux tracasseries administratives « qui ont élu domicile dans le pays ».
« Ensemble pour le changement » demande « avec insistance » au Gouvernement de la République de respecter le Code minier « en réservant la protection minière à la police territoriale et en laissant larmée accomplir sa mission régalienne de protection et de défense du territoire national, en particulier à lEst du pays, où lintégrité du territoire est sérieusement menacée ».
Avant darriver aux recommandations, ce regroupement politiques sest dit grandement préoccupé par la grogne sociale à travers toute la Rd Congo, « qui se généralise par suite de la précarité sociale, de la modicité des salaires et de lirrégularité de payement en particulier dans le secteur public, de la cherté de la vie, de leffritement du pouvoir dachat des Congolais, des inégalités sociales trop criantes, et de manière générale, de la détérioration sans cesse des conditions de vie de la population ».
Mais aussi par le mépris des droits constitutionnels des citoyens, « notamment en matière déducation, de santé et daccès à lemploi » ; le chômage de masse « qui touche particulièrement la jeunesse congolaise » ; la poursuite du pillage « éhonté » des ressources naturelles du pays « au détriment du plus grand nombre » ; et la destruction massive de lenvironnement et de lécosystème « à lexemple du pillage du bois et en particulier du bois rouge dans la province du Haut-Katanga ».
« Ensemble pour le changement » dit être également préoccupé par la reprise et lamplification de lexportation des minerais bruts « amenuise davantage les recettes de lEtat, conduit à la baisse des cours mondiaux de certains produits et condamne à terme les grandes sociétés à la fermeture ».
Ainsi que par la généralisation des tracasseries administratives à travers tout le pays ; la substitution de lEtat dans ses fonctions régaliennes par les privés, « notamment dans la sécurisation des concessions minières et forestières conduisant à la spoliation des zones réservées aux creuseurs artisanaux et parfois à des violences meurtrières dont ils sont les victimes » ; et la corruption, la fraude et les détournements des deniers publics « qui exposent à court terme, le pays, déjà exsangue, à la banqueroute ».
Lepetit Baende