La Banque centrale du Congo (BCC) et l'Association congolaise des banques (ACB) ont tenue, le vendredi 8 février au Cercle français à Kinshasa, leur traditionnelle cérémonie d'échange des vux pour l'année 2018.
Cette traditionnelle cérémonie d'échange des vux à toujours été un moment pour la banque centrale et les banques commerciales congolaises de faire le point sur la situation économique et financière de l'année passée et d'esquisser les perspectives.
Devant Yves Cuypers, président de lACB, les dirigeants des banques commerciales opérant en RDC et quelques responsables de la BCC, Déogratias Mutombo a indiqué dentrée de jeu dans son mot de circonstance que « le secteur financier congolais a évolué dans un cadre macroéconomique stable, favorable aux opérations bancaires, comme à toutes autres activités économiques ; au regard des principaux secteurs de la macroéconomie ».
En effet, la RDC a enregistré un taux de croissance économique de 4,1% en 2018 (sur base des éléments de production à fin septembre 2018) contre 3,7% en 2017 et 2,4% en 2016.
« Lannée 2018 a été marquée également par la stabilité des prix sur le marché des biens et services, le taux dinflation ayant baissé de 54,7% en 2017 à 7,2% en 2018, à la faveur de la mise en uvre des mesures de stabilisation par le gouvernement et la banque centrale, et ce dans un contexte éprouvant marqué par des tensions internes liées aux élections », a déclaré le gouverneur de la BCC.
Quant aux autres indicateurs du cadre macroéconomique, le taux de change est resté relativement stable au cours de lannée 2018. « Sur le marché interbancaire, le franc congolais na perdu que 2,7% de sa valeur face au dollar contre une dépréciation de 23,7% et 2017 et 23,9% en 2016. Le taux de change est passé de CDF 1592 le dollar américain en 2017 à CDF 1635 au 31 décembre 2018 », a soutenu le patron de lInstitut démission avant dindiquer que les réserves de change étaient à 913 millions USD au 31 décembre 2018. Il a noté aussi quen ce qui concerne les finances publiques, elles connaissent une « situation provisoire équilibrée ».
Parlant du secteur bancaire, le gouverneur de la BCC a noté que « les paramètres clés du système bancaire congolais se sont bien comportés dans lensemble ».
La RDC compte à ce jour 17 banques dont deux connaissent des « graves difficultés » en loccurrence la BIAC, qui doit être « dissoute », selon Déogratias Mutombo, et la Byblos Bank restée « inactive » suite au retrait de son actionnaire majoritaire.
« Les indicateurs essentiels de lactivité bancaire explosent tous, selon les chiffres à fin décembre 2018, comparativement à 2017, des hausses à plusieurs égards : 30,6% pour le total bilan qui a atteint USD 6 879,5 millions ; 28,7% pour les dépôts collectés qui ont atteint USD 4 660,1 millions et 44,5% pour les crédits bruts à décaissement, évalués à USD 2 882,3 millions », a indiqué le patron de la BCC.
Tout aussi, a-t-il fait savoir, « les conditions dexploitation des banques se sont avérée globalement satisfaisantes en 2018 comparativement à 2017 avec notamment : un résultat net de lexercice positif de USD 79,28 millions, consécutivement à la profitabilité affichée par 12 établissements ; une progression du Produit net Bancaire de 22,7% sétablissant à USD 543,30 millions ».
« Lon relève toutefois un manque de maîtrise des charges de structure expliquant le niveau demeuré élevé du coefficient net dexploitation de 73,54% à fin décembre 2018 contre 78,02% à fin décembre 2017 alors que le seuil tolérable est de 60% », a regretté Déogratias Mutombo.
Amédée MK