La Banque centrale du Congo veut mettre fin à la spéculation qui a régné sur le marché des changes ces derniers jours à la suite de la proclamation, le 11 janvier, des résultats de la présidentielle du 30 décembre 2018 plébiscitant Félix Tshisekedi comme gagnant.
"La Banque centrale du Congo porte à la connaissance du public, en particulier à la confédération des cambistes manuels du Congo, en sigle COCAM, que dans le but d'éviter la spéculation et la volatilité sur le marché des changes et ce sans préjudice des dispositions du décret-loi n°00004 du 31 janvier 2001 relatif au régime des opérations en monnaies nationale et étrangères en République démocratique du Congo, les opérateurs du marché ne peuvent, dans le cadre de leurs transactions d'achat et vente des devises contre franc congolais, appliquer un taux vendeur excédant 2,5% du taux acheteur", indique le communiqué de la banque centrale du Congo signé par son gouverneur, Deogratias Mutombo.
Pour la BCC, "cette mesure ne remet nullement en cause l'option libérale de l'économie nationale, les taux de change étant déterminé par l'offre et la demande sur le marché".
Dès la proclamation de Félix Tshisekedi Tshilombo gagnant de la présidentielle du 30 décembre 2018 par la Commission électorale nationale indépendante, il s'est observé une spéculation quasi automatique sur le marché des changes. Alors que le franc congolais se changeait autour de 1640 le dollar américain depuis plusieurs mois, à partir de jeudi 11 janvier, les cambistes manuels ont baissé le taux jusqu'à 1300 franc congolais le dollar américain.
Sur son site officiel, la Banque centrale affiche, ce lundi 21 janvier, un taux de 1635,65 franc congolais le dollar américain. C'est le taux appliqué dans les banques commerciales et relativement sur le marché des cambistes manuels à Kinshasa.
Amédée MK