RDC : « Kinshasa doit déjà penser à comment produire en 2050 des voitures électriques avec le cobalt de Kolwezi » (Julien Paluku)

PAR Deskeco - 12 sep 2019 16:57, Dans Actualités

L’exposé de M. Paluku portait sur : « Kinshasa 2050, la révolution industrielle : enjeux et défis ». Il a donné sa vision sur la révolution industrielle voulue d’ici 2050 dans la capitale. Il y a certains préalables.

« Il y a nécessité de rationaliser l’occupation du sol en prévoyant une cartographie qui précise les zones résidentielles, les zones industrielles et commerciales ainsi que le peu de réserve stratégique en vue de prévenir les occupations anarchiques. », a-t-il affirmé. 

Selon les estimations, Kinshasa comptera environ 35 millions d’habitants en 2050, en tenant compte des 9% de croissance démographique. Il faudra notamment anticiper la pression démographique et ses conséquences socio-économiques, socio-écologiques.

Le ministre de l’industrie appelle pour ce faire, à révolutionner la gouvernance et à penser d’ores-et-déjà, à la transformation locale des matières premières à l’instar du cobalt pour la fabrication des voitures électriques.

« Même si nous ne sommes ni dans la première, ni dans la deuxième, ni dans la troisième phase de révolution industrielle, je vois qu’en 2050, nous serons aussi comme les autres dans la quatrième révolution industrielle. Il faut qu’on pense aux moyens de management de gouvernance moderne. 2050 nous voulons arriver à une intelligence artificielle. Il faut qu’on arrive à ce qu’on appelle l’internet des objets, à une transformation, à une capture, à un sucrate d’énergie comme par exemple l’utilisation de lait, des voitures électriques. Il faut que Kinshasa pense déjà à comment à 2050 produire des voitures électriques avec le cobalt qui est à Kolwezi. On ne pourrait même pas avoir besoin de discuter de Inga parce qu’au moins chaque province a des rivières qui peuvent produire l’électricité.», a expliqué l’ancien gouverneur du Nord-Kivu.

La transformation des minerais est un casse-tête en RDC, principalement dans la région du Katanga suite à un déficit énergétique. Le Directeur Général de la Société Nationale d’Electricité, Bosco Kayombo Kayan qui intervenait également mardi au salon Expo Béton a plaidé pour le renforcement des capacités de sa société pour améliorer la couverture de Kinshasa en électricité. 

« Il faut plus ou moins 8 milliards de dollars pour mettre en conformité le réseau de Kinshasa. La ville est devenue une mégalopole. Les constructions et les maisons en étage poussent comme des champignons. Il faut renforcer les installations », a-t-il déclaré.

A Kinshasa, à peine 550 mégawatts sont transportés alors que la demande est de plus de 1000 mégawatts. Aujourd’hui, le taux d’électrification de la ville est de 44,1%.

Patrick Maki

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