Plus de 40 Etats membres et organisations ont fait des promesses de dons au profit du Yémen à loccasion de la conférence organisée à Genève mardi dernier. En RDC, le gouvernement maintient son refus de participer à une conférence similaire sur la crise congolaise.
LONU a annoncé avoir obtenu des promesses de dons de plus de deux milliards de dollars américains pour le Yémen sur un total de trois milliards de lappel de fonds lancé mardi lors dune conférence des donateurs à Genève. Selon les humanitaires, un nombre alarmant de 22,2 millions de personnes au Yémen a besoin d'aide humanitaire ou de protection, 17,8 millions sont en insécurité alimentaire, 8,4 millions souffrent d'insécurité alimentaire sévère et risquent de mourir de faim, 16 millions n'ont pas accès à l'eau potable et à l'assainissement et 16,4 millions manquent d'accès à des soins de santé adéquats.
Une conférence similaire est prévue à Genève le 13 avril sur la situation humanitaire qui nécessiterait 1, 68 milliard de dollars américains. Selon le plan d'intervention humanitaire 2018 des Nations unies, 16,6 millions de personnes sont touchées par la crise, et 13,1 millions d'entre elles ont besoin d'une aide. Plus de 5,1 millions de personnes sont déplacées: 4,49 millions de personnes le sont à l'intérieur du pays et environ 630 000 personnes ont fui dans les pays voisins.
LONU a placé la RDC au niveau 3 au même titre que la Syrie et le Yémen et cela ne fait pas plaisir aux autorités congolaises.
Bernard Biando, ministre de la Solidarité et des Actions humanitaires, avance les chiffres dà peine « 231.241 déplacés internes installés dans 69 sites répertoriés » à travers le pays et annonce la création par le gouvernement dun fonds national de solidarité humanitaire, et la mise en place dun programme de réponse humanitaire de stabilisation et de développement. Ce programme, dit le ministre, consiste à la mise en place dun fonds de 100 millions USD sur une période de 18 mois, en guise dappui à la réinsertion de tous les Congolais. Un premier déblocage de ces fonds de lordre de 10 millions USD est annoncé pour avril 2018.
Pour sa part, La Voix des Sans Voix pour les Droits de lHomme (VSV) estime que le niveau de lampleur de la crise humanitaire avancé à ce sujet par lONU, comparativement à lappréciation du gouvernement de la RDC qui juge exagérés les chiffres avancés par lONU ne peut nullement constituer un motif fondé « pour sécher une Conférence si importante en vue de répondre rapidement aux besoins dassistance humanitaire conséquente compte-tenu de nombreuses souffrances endurées par la population congolaise et particulièrement les déplacés internes et les réfugiés ».
Pour la VSV, il n y a pas de honte, pour un Etat à se faire assister par la Communauté internationale regroupée au sein des Nations Unies qui ont, entre autres buts, conformément à la Charte des Nations, de réaliser la coopération internationale en résolvant les problèmes internationaux dordre économique, social, intellectuel ou humanitaire.