Interdiction des emballages en plastique: pas de changement majeur cinq mois après la fin de l’ultimatum

PAR Deskeco - 29 oct 2018 18:15, Dans Actualités

Les sachets et autres emballages en plastique sont toujours utilisés par la population kinoise, cinq mois après la fin de l’ultimatum du Premier ministre interdisant l’utilisation, la production, la commercialisation et  consommation des matières plastiques sur toute l'étendue du pays. Seuls les supermarchés ont totalement observé cette décision comme le constate DESKECO.COM

Dans la plupart des supermarchés, les emballages en plastiques ont été remplacés par les emballages à multiples usages sous forme de cotons. Selon quelques responsables de ces espaces commerciaux, qui ont requis l’anonymat, ces emballages sont biodégradables et répondent à la décision du gouvernement de mettre fin à tous les objets en plastique. Pour eux, la commande coûte extrêmement cher d'où la décision de les vendre aux clients. Mamina Kashosha, un des clients rencontrés dans un supermarché, estime que l’emballage ne devrait pas être vendu. 

“Avant , les supermarchés nous donnaient  gratuitement des emballages. Mais juste après la décision du gouvernement d’utiliser les emballages biodégradables, les supermarchés commencent à  nous demander de débourser encore entre 150 et 200 FC. Ce n’est pas normal. Apparemment c’est comme s’ils ajoutent un nouveau commerce qui leur permet de faire encore des bénéfices. normalement ces supermarchés doivent continuer à offrir gratuitement ces emballages”, a-t-elle indiqué. 

Pour Madeleine Kasuaku, une jeune vendeuse au marché central, il n’y a aucun changement constaté au niveau du marché ou encore à la cité. 

“Regardez comment on retrouve encore des sachets partout même ici en ville. Les autorités ont dit

qu’ils vont mettre fin au 30 juin l’utilisation et la commercialisation des matières en plastiques, ou en sommes nous ? Sur terrain rien n’a changé. Nous continuons à servir nos clients avec des sachets en plastique. Ceux qui vendent de l’eau en sachet continuent à le faire sans être inquiétés. Dans nos différents marchés et même à la cité, les sachets en plastique traînent dans les rues comme s’il n’y avait aucune décision des autorités. Nous demandons à nos dirigeants de prendre au sérieux leur propre décision”. 

Le Premier ministre Bruno Tshibala avait signé au mois de décembre 2017 un décret interdisant l'importation, la fabrication, la commercialisation et l’utilisation des matières, films et autres objets en plastique dans l’ensemble du territoire national après le 30 juin 2018.   Une décision pas totalement respecté jusqu’à ce jour. 

Willy Akonda Lomanga / desk eco   

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