Le Conseil des ministres tenu vendredi a pris acte de la note d’information présentée par le ministre des Ressources hydrauliques et de l’Électricité sur l’urgence des travaux d’assainissement et d’amélioration de la desserte en électricité à Kinshasa.
« Le ministre des Ressources hydrauliques et de l’Électricité a présenté une note d’information concernant l’urgence des travaux d’assainissement et d’amélioration de la desserte en électricité dans la ville-province de Kinshasa. (…) Il a indiqué que la direction de la SNEL a été instruite d’élaborer et de déployer un plan d’action d’exploitation et d’investissement dédié à l’amélioration immédiate de la desserte en énergie électrique pour les populations », a-t-on lu dans le compte-rendu signé par Patrick Muyaya, ministre de la Communication et des Médias, porte-parole du gouvernement.
Selon ce document, le ministre des Ressources hydrauliques et de l’Électricité a présenté une note d’information en deux volets : le premier concernant l’urgence des travaux d’assainissement et d’amélioration de la desserte en électricité dans la ville-province de Kinshasa ; et le deuxième point, l’évolution de la mise en œuvre des conditions et modalités de gestion d’exploitation et de maintenance des infrastructures électriques financées par le gouvernement à travers l’Anser.
S’agissant de l’urgence des travaux d’assainissement et d’amélioration de la desserte en électricité dans la province de Kinshasa, le ministre a fixé trois axes d’intervention majeurs conçus pour produire un impact rapide et mesurable sur l’ensemble du réseau urbain, à savoir : la durée prévisionnelle de réalisation de l’ensemble du plan estimée à un semestre dans un premier temps, car il sera question de l’amélioration de la desserte dans les secteurs Est, Ouest et Nord ; ensuite interviendra l’optimisation du réseau basse tension ; et enfin la sécurisation des sites stratégiques.
« Le financement sera assuré à 50 % sur fonds propres de la SNEL et les 50 % autres par le gouvernement grâce aux créances de la SNEL et des partenaires techniques et financiers », a rapporté la source.
Selon le document, l’exécution de ce plan d’action devrait permettre d’atteindre les objectifs opérationnels suivants : la réduction du délestage de deux heures sur l’ensemble de la ville de Kinshasa, l’élargissement de la couverture en supprimant les poches noires, l’extension des périmètres de desserte, la réduction de la dépendance de ces stratégies aux effets de la surcharge et du délestage, ainsi que l’élimination intégrale du délestage dans la commune de la Gombe qui constitue la zone pilote.
Par ailleurs, le ministre des Ressources hydrauliques, cité dans le compte rendu, a sollicité l’accompagnement ferme du gouvernement pour que cette phase pilote puisse servir de modèle de réussite reproductible à l’échelle de l’ensemble du réseau national de la SNEL.
Concernant le deuxième point sur l’évolution de la mise en œuvre des conditions et modalités de gestion d’exploitation et de maintenance des infrastructures électriques financées par le gouvernement à travers l’Anser, en perspective de la mise en service des 22 centrales et ouvrages électriques qui ont été réalisés à ce jour par le gouvernement à travers l’Agence nationale de l’électrification et de service énergétique en milieu rural et périurbain, le ministre des Ressources hydrauliques a informé le Conseil qu’il a institué par arrêté interministériel une commission technique chargée de définir les conditions et modalités de gestion d’exploitation et de maintenance de ces infrastructures.
Notons que les travaux de la commission se sont tenus du 14 octobre au 4 novembre dernier dans un cadre de collaboration interinstitutionnelle et de cohérence sectorielle, et ils ont abouti à un ensemble de recommandations normatives et opérationnelles destinées à encadrer la mise en service et la gestion durable de ces ouvrages électriques publics.
Bienvenu Ipan
