Le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, a ordonné, ce vendredi 24 octobre 2025, le gouvernement de mobiliser sans délai les ressources financières nécessaires à la mise en œuvre des engagements nationaux en matière de lutte contre la recrudescence des violences sexuelles liées aux conflits armés.
Cette instruction a été donnée lors de la 64ᵉ réunion ordinaire du Conseil des ministres, tenue sous sa présidence, au Palais de la Nation.
Le Chef de l’État a axé sa communication sur l’urgence de renforcer les moyens alloués aux institutions impliquées dans la réponse à ces violences, qui continuent de frapper de nombreuses femmes, filles et enfants dans les zones affectées par l’insécurité.
« La recrudescence de violences sexuelles liée aux conflits armés, dont les statistiques publiées par plusieurs sources nationales et internationales ont mis en lumière une situation particulièrement alarmante. Le président de la République est revenu sur la communication qu’il avait faite lors de 50ième conseil de ministres et les directives précises et fermes données aux institutions concernées par la mise en œuvre de communiqué conjoint de 2019 », rapporte le compte rendu du conseil. Il a ainsi insisté sur la nécessité de traduire les engagements politiques en actions concrètes et durables.
Félix-Antoine Tshisekedi est revenu sur la communication qu’il avait faite lors du 50ᵉ Conseil des ministres, ainsi que sur les directives précises et fermes qu’ils avait émises à l’endroit des institutions concernées dans le cadre de la mise en œuvre du communiqué conjoint signé en 2019 entre le gouvernement congolais et les Nations Unies sur la lutte contre les violences sexuelles liées aux conflits.
Ces instructions, a-t-il rappelé, s’inscrivent dans la droite ligne des six objectifs du quinquennat 2024-2028, notamment ceux relatifs à la paix, à la dignité humaine, à la gouvernance et à la sécurité nationale.
Il a salué, par ailleurs, les progrès réalisés à ce jour, citant notamment l’élaboration et la validation de la feuille de route actualisée des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ; l’adoption du deuxième plan d’action de la Police nationale congolaise (PNC) en matière de lutte contre les violences sexuelles ; ainsi que la mise en place, par la Coordination présidentielle chargée de la jeunesse, de la lutte contre les violences faites aux femmes et la traite des personnes, d’un plan de suivi et de renforcement, un outil essentiel d’alerte et d’assistance aux victimes.
Ces avancées, selon le Chef de l’État, témoignent de la détermination des institutions nationales à répondre aux attentes légitimes du peuple congolais et de la communauté internationale.
Pour assurer la mise en œuvre effective et durable de ces initiatives, le Président Tshisekedi a ainsi enjoint chaque ministre de tutelle concerné, ainsi que la direction de son cabinet, à accélérer la mobilisation de moyens possibles en vue de consolider les progrès déjà réalisés, et garantir un suivi rigoureux des actions sur terrain.
« Afin d’assurer une mise en œuvre effective et durable de ces initiatives, le président de la République a enjoint chaque ministre de tutelle concerné ainsi que la direction de son cabinet de mobiliser sans délai les ressources financières nécessaires, en vue de permettre aux institutions impliquées d’atteindre pleinement leurs objectifs. Le président a, par ailleurs, indiqué qu’il est impératif que ces moyens soient alloués et exécutés avec célérité afin de consolider les acquis, de garantir un suivi régulier et rigoureux a insisté le président de la République », a rapporté Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement.
Dans ce cadre, le Président de la République a annoncé la création d’une taskforce permanente, placée sous son autorité et coordonnée par la Coordonnatrice présidentielle chargée de la jeunesse et de la lutte contre les violences faites aux femmes et la traite des personnes.
Cette structure réunira périodiquement les représentants des institutions concernées, afin d’évaluer l’état d’avancement des engagements pris, d’assurer la cohérence institutionnelle des interventions et de renforcer l’efficacité de la réponse nationale face à ce fléau, a-t-il fait savoir.
Jean-Baptiste Leni