Proposition d’une loi pour les lanceurs d’alerte : Jimmy Kande salue l’implication du système judiciaire congolais

Jimmy Kande au ministre de la Justice sur la corruption : « L’heure n’est plus au constat et à l’évaluation, mais plutôt aux actions pour redorer l’image de la justice »
Jimmy Kande au ministre de la Justice sur la corruption : « L’heure n’est plus au constat et à l’évaluation, mais plutôt aux actions pour redorer l’image de la justice »
PAR Deskeco - 17 oct 2025 16:19, Dans Actualités

Lors de la rentrée judiciaire à la cour de cassation tenue le mercredi dernier, le PG Mvonde a plaidé pour une loi pour la protection des lanceurs d’alerte, une nouvelle qui n’est pas passée inaperçue dans la société civile. Jimmy Kande, directeur Afrique de l’Ouest et francophone de la plateforme de protection des lanceurs d’alerte en Afrique (PPLAAF), a, dans une interview accordée à Deskeco, salué cette décision, qui fait partie de leur plaidoyer.

« Je pense que c’est une très bonne nouvelle qu’aujourd’hui le secteur judiciaire congolais s’intéresse à la question de la protection des lanceurs d’alerte. Il était temps et je pense que cela fait suite aux différents appels que nous, en tant que société civile, avons eu à faire et que cela vienne quelques semaines après l’organisation de la conférence que nous avons tenue à Kinshasa. Je pense qu’il y a une proposition de loi qui doit être finalisée au niveau du réseau de parlementaires africains au niveau de l’Assemblée nationale. Donc nous serons très heureux que cette initiative soit jointe par le système judiciaire congolais afin de la rendre parfaite. »

De poursuivre : 

« Aujourd’hui, il y a également une question de lanceurs d’alerte qui ont été condamnés à mort par le passé, il sera très important de pouvoir déjà revenir sur cette décision, sanctionner les magistrats qui ont condamné à mort les dénonciateurs. Montrer aussi l’engagement du système judiciaire congolais à pouvoir protéger ceux qui, demain, vont dénoncer les abus sur les questions de corruption, de l’environnement ou de la santé. »

À la question de savoir quels sont les avantages d'une telle loi si elle est promulguée, ce cadre de la société civile indique que cette loi permet l’encadrement des citoyens et leur sécurité.

« Je pense que les avantages d’une telle loi, ça permet déjà de pouvoir encadrer les lanceurs d’alerte, que les citoyens se sentent protégés pour dénoncer les abus de corruption. Nous sommes dans un pays où les scandales de corruption sont courants, il est important de pouvoir offrir un cadre de protection aux lanceurs d’alerte qui leur permette de pouvoir dénoncer ou de signaler les cas illicites. Cela pourra renforcer la transparence et la bonne gouvernance », a-t-il indiqué.

Par ailleurs, il a souligné que la plateforme de protection des lanceurs d’alerte en Afrique (PPLAAF) continue, de son côté, à apporter assistance aux lanceurs d’alerte afin de leur permettre de communiquer les informations sur des canaux sécurisés, et de faire en sorte que leurs révélations atteignent l’appareil judiciaire, pas seulement dans le pays concerné, mais au-delà de leur pays.

Divine Mbala

 

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