La situation de la dépense publique en République démocratique du Congo (RDC) pour le seul mois d’octobre présente déjà un déficit de 788,8 milliards de francs congolais (CDF). C’est ce qui ressort de la note de conjoncture économique de la Banque centrale du Congo (BCC), qui analyse la situation économique du pays du trois au 10 octobre 2025.
En effet, « au 9 octobre 2025, la situation financière de l’État produite par la BCC révèle une mobilisation des recettes publiques de 732,5 milliards de CDF, tandis que les dépenses exécutées ont atteint 1 521,3 milliards », ce qui donne un déficit de 788,8 milliards CDF.
L’argent dépensé par le gouvernement provient en partie des régies financières. Pour la période sous examen, ces administrations qui collectent l’argent ont mobilisé 332,3 milliards de CDF, dont 96,5 milliards de CDF de recettes d’impôts directs et indirects par la DGI ; 140,5 milliards de CDF de recettes de douanes et accises par la DGDA et 95,2 milliards de CDF de recettes de la parafiscalité par la DGRAD.
Il est important de noter que 400,2 milliards CDF, pour atteindre 732,5 milliards de recettes réalisées, proviendraient d'autres sources comme les revenus des entreprises publiques, l'aide internationale, ou d'autres taxes non perçues par ces régies.
D’autre part, la Banque centrale du Congo précise que « pour le mois d’octobre courant, le Plan de Trésorerie Prévisionnel de l’État renseigne un niveau de recettes de 2 076,8 milliards de CDF et celui des dépenses de 2 178,6 milliards ».
Outre le paiement des frais de fonctionnement des institutions, ministères ainsi que la rémunération des agents et fonctionnaires de l’État, les dépenses de l’État ont également servi à payer les rétrocessions aux régies financières ainsi que le service de la dette.
Bruno Nsaka