Dans le paysage minier congolais, souvent marqué par des tensions entre rentabilité et responsabilité, Kamoa Copper SA se distingue par une approche qui conjugue rigueur réglementaire et engagement communautaire.
Depuis le lancement de sa production au second semestre 2021, l’entreprise s’est imposée non seulement comme un acteur économique majeur, mais aussi comme un modèle de conformité dans un secteur où les bonnes pratiques passent trop souvent pour des exceptions.
Au cœur de cette exemplarité : la dotation minière, une obligation légale imposant aux titulaires de droits miniers de consacrer 0,3 % de leur chiffre d’affaires annuel à des projets de développement communautaire.
Une mesure souvent perçue comme contraignante, mais que Kamoa Copper a intégré à sa stratégie sociale avec rigueur. La DOT-KAMOA, l’entité spécialisée chargée de piloter les projets communautaires de Kamoa Copper a structuré son mécanisme de versement ainsi : 10 % en prépaiement au premier semestre, 90 % à la fin de l’année. Une architecture financière qui reflète une volonté de transparence et de prévisibilité.
Les chiffres parlent d'eux-mêmes
En 2021, avec un chiffre d’affaires de 831 millions USD, la dotation s’est élevée à 2,49 millions USD, versée intégralement en décembre 2022. En 2022, le chiffre d’affaires bondit à 2,15 milliards USD, générant une dotation de 6,44 millions USD.
L’année suivante, en 2023, la société franchit un nouveau cap avec 2,7 milliards USD de revenus, et une dotation de 8,11 millions USD, versée en deux tranches fin 2024. Pour 2024, les montants exacts restent à confirmer, mais un prépaiement de 10 % des 0.3% sera effectué au cours du 3ème trimestre et le solde avant la fin de l’année 2025, conformément à la règlementation.
Ce respect scrupuleux de la réglementation, couplé à une cohérence entre les chiffres déclarés à la Direction générale des Impôts (DGI) et ceux utilisés pour le calcul de la dotation, confère à Kamoa Copper une stature rare dans le secteur. L’entreprise ne se contente pas de respecter la loi : elle en fait un levier de légitimité sociale.
Dans un pays où les tensions entre exploitants miniers et communautés locales sont fréquentes, cette approche pourrait bien redéfinir les standards. Kamoa Copper SA ne donne pas seulement l’exemple-elle redéfinit ce que devrait être la norme.
Bienvenu Ipan