Dans un communiqué publié ce mardi 12 août 2025, le Bureau de contrôle des actifs étrangers (OFAC) du Département du Trésor américain a annoncé des sanctions contre des entités liées aux violences des groupes armés et au commerce des minerais critiques en République démocratique du Congo (RDC).
Les sanctions visent spécifiquement la Coalition des Patriotes Résistants Congolais-Force de Frappe (PARECO-FF), un mouvement présenté comme successeur du PARECO, « groupe armé ayant une longue histoire d'activités déstabilisatrices dans l'est de la RDC ».
« Ce groupe est impliqué dans des opérations minières illégales et des systèmes de taxation à Rubaya, vaste zone minière riche en minerais critiques utilisés dans l'électronique moderne », précise le communiqué.
Le texte ajoute : « L'action cible également des entreprises en RDC et en Chine qui commercialisent sur les marchés internationaux des minerais liés aux conflits, souvent via le Rwanda ».
Les États-Unis déplorent que les violences dans l'est de la RDC causent des milliers de morts civiles et une crise de déplacement massif due à l'instabilité persistante, attribuée notamment à l'occupation de ce territoire par l'armée rwandaise et les rebelles du M23.
Ces sanctions impliquent notamment le gel de « tous les biens et intérêts des personnes désignées situés aux États-Unis ou sous contrôle de personnes américaines ».
« Les transactions impliquant ces entités sont généralement interdites, sauf autorisation expresse. Les violations peuvent entraîner des amendes civiles ou pénales », précise le document.
Par ailleurs, les États-Unis mènent depuis plusieurs mois des négociations avec les autorités congolaises pour un partenariat axé sur l'exploitation des minéraux critiques. Quelques parlementaires démocrates ont écrit au président américain Donald Trump et à son secrétaire d'État Marco Rubio pour exiger plus de transparence dans ces négociations.
En RDC, la coalition « Le Congo n'est pas à vendre » (CNPAV) a appelé lundi dernier au respect du code minier congolais, à plus de transparence dans les négociations, à la lutte contre la corruption ainsi qu'à une gouvernance responsable du secteur extractif.
Bruno Nsaka