Le représentant-pays du Fonds monétaire international (FMI), René Tapsoba, s'est exprimé ce mardi 8 juillet 2025 sur le récent décaissement effectué par l'institution dans le cadre de la première revue visant au renforcement des réserves internationales. Lors de son passage sur Radio Okapi, il a détaillé l'utilisation des 262 millions de dollars débloqués.
« Ce décaissement est destiné à la Banque centrale pour renforcer ses réserves de devises. Cela permettra au gouvernement de honorer ses obligations financières internationales, notamment pour importer des médicaments ou du carburant. Ces transactions s'effectuent en devises étrangères (dollar ou euro) et non en francs congolais », a-t-il expliqué.
Se référant au communiqué officiel du FMI, Tapsoba a précisé que ce renforcement des réserves de la Banque centrale du Congo (BCC) aidera la RDC à respecter le service de sa dette extérieure et à résister aux chocs économiques externes.
« Cela facilite aussi le remboursement de la dette. Les créanciers internationaux exigent des devises étrangères, pas des francs congolais. De plus, ces réserves constituent un matelas de sécurité face aux crises futures, renforçant ainsi la résilience économique. Nous parlons ici de "niveaux d'adéquation" couvrant plusieurs mois d'importations », a-t-il poursuivi.
Comparant la situation actuelle à celle de 2021, il a souligné des progrès significatifs : « Avant notre programme, les réserves internationales de la BCC atteignaient à peine 800 millions de dollars. Aujourd'hui, elles avoisinent les 7 milliards USD ».
Cependant, le niveau actuel reste insuffisant, couvrant seulement 2,3 à 2,4 mois d'importations, soit moins que le seuil minimal de trois mois recommandé pour les pays en développement. Cet écart met en lumière la nécessité de poursuivre les efforts, d'autant que ces réserves jouent un rôle clé dans la stabilisation du franc congolais, dont la valeur dépend directement des disponibilités en devises.
Jean-Baptiste Leni