Dans une déclaration lue le 24 juin 2025, dont Deskeco a eu copie, l’intersyndicale des enseignants du ministère de l’Éducation nationale et de la Nouvelle Citoyenneté hausse le ton et dénonce la « mauvaise foi » du gouvernement congolais, qui refuse de régulariser le paiement des dossiers relatifs aux évaluations certificatives en cours.
Elle fait savoir qu’après une assemblée générale extraordinaire évaluative tenue mardi 24 juin, l’intersyndicale dénonce une « léthargie » du gouvernement dans le paiement des intervenants des provinces du Nord- et Sud-Kivu, ainsi que de l’Ituri ; du Centre national d’organisation (CNO), du Centre national de correction (CNC), ainsi que des primes des inspecteurs, et l’uniformisation des primes de la gratuité pour les enseignants des écoles primaires publiques.
Dans leur déclaration, ces enseignants déplorent également le non-paiement des 50 mille FC par enseignant, de la prime d’encadrement, de la paie et des primes institutionnelles au profit des cadres et agents des services centraux du ministère de l’Éducation nationale et de la Nouvelle Citoyenneté, autant d’engagements pris à Bibwa.
Ils évoquent aussi la non-impression des bulletins et cartes d’élèves, alors que les établissements scolaires ont l’obligation de les remettre aux élèves et parents à la fin de chaque année scolaire. Contre toute attente, l’intersyndicale dit constater et déplorer la mauvaise foi du gouvernement de la République, qui refuse de honorer ses obligations de paiement.
« Cette mauvaise foi du gouvernement risque d’avoir des conséquences incalculables sur l’année scolaire en cours, car l’organisation des évaluations certificatives à cette période où une partie du territoire national est sous occupation est un facteur d’unité nationale que nous avons l’obligation de sauvegarder au prix de multiples sacrifices », prévient-elle.
L’intersyndicale appelle ainsi le gouvernement à payer, « dans les plus brefs délais », tous ces dossiers relatifs aux évaluations certificatives, ainsi qu’à régulariser, d’ici la fin du mois de juin 2025, l’ensemble des litiges liés aux engagements pris lors des négociations de Bibwa.
« Le gouvernement de la République sera tenu pour seul responsable des conséquences qui pourraient en découler. L’intersyndicale se réserve, par ailleurs, le droit d’engager des actions de grande envergure pour faire valoir ses revendications », peut-on lire.
Elle remercie, par ailleurs, le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, pour la prise en charge des frais des évaluations certificatives de l’édition 2025 pour les élèves finalistes des provinces du Nord- et Sud-Kivu et de l’Ituri. « Une décision à saluer comme un geste fort de soutien aux provinces affectées par l’insécurité », conclut-elle.
Jean-Baptiste Leni