RDC : Après une année, Judith Suminwa dit avoir contribué à la protection du pouvoir d'achat de la population, stabilisé le taux de change et réduit l'inflation

Illustration de l'inflation
Illustration de l'inflation
PAR Deskeco - 14 juin 2025 15:13, Dans Actualités

Dans sa communication lors de la 47ème réunion du Conseil des ministres ce vendredi 13 juin 2025 à Kolwezi, dans la province du Lualaba, Judith Suminwa, Première ministre de la RDC, a indiqué que son bilan d'une année depuis sa nomination à la tête du gouvernement est positif et a répondu aux véritables aspirations de la population.

« Elle a, à titre indicatif, rappelé quelques avancées enregistrées dans divers secteurs de la vie nationale, notamment sans être exhaustive : la protection du pouvoir d'achat de nos populations par la stabilité du taux de change et la réduction de l'inflation ; la baisse des prix des produits de première nécessité ; la fixation du SMIG établi à 14 500 CDF à partir de mai 2025 avec un réajustement prévu à 21 500 dès janvier 2026 ; l'augmentation significative de nos réserves de change », a indiqué Patrick Muyaya dans le compte rendu de la réunion du Conseil des ministres.

Le porte-parole du gouvernement a également cité : la réduction du train de vie des institutions ; l'augmentation des crédits alloués à l'investissement, notamment pour les secteurs industriels ; la mise en œuvre du processus de rationalisation de la parafiscalité ; la diminution du prix du carburant à la pompe ; la poursuite du programme de développement à la base des 145 territoires ; la mise en œuvre du programme de gratuité de la maternité et de prise en charge des nouveau-nés dans le cadre de la couverture santé universelle ; la consolidation de la gratuité de l'enseignement primaire ; la réforme et la modernisation de la fonction publique.

Ce bilan ne fait pas l'unanimité au sein de la classe politique et sociale congolaise. À titre d'exemple, lors de son discours à la nation le 23 mai dernier, Joseph Kabila, ancien président de la RDC et opposant au régime de Kinshasa, avait fustigé une situation économique de plus en plus inquiétante.

Il avait également déploré l'absence d'investissements pour notamment « doter le pays d'infrastructures modernes, soutenir les réformes structurelles et stimuler la croissance ». Kabila avait également dénoncé l'aggravation des pratiques de corruption et de détournement des deniers publics qui, selon lui, ont atteint « un niveau inédit », la mauvaise gestion des finances publiques, caractérisée notamment par l'endettement public dont il affirme avoir maîtrisé en 2010, mais qui a « de nouveau grimpé en flèche, dépassant la barre des 10 milliards de dollars ». La situation de la dette, estime le patron du PPRD, suscite « des inquiétudes légitimes quant à la solvabilité à moyen et long terme du pays ».

Les conséquences sociales sont tragiques :

« Aggravation du chômage, accumulation des arriérés de salaires des agents de l'État, baisse drastique du niveau de vie de la population et recrudescence du banditisme urbain, de l'exode rural et de la famine dans un nombre croissant de provinces », avait regretté l'ancien chef de l'État.

Bruno Nsaka

 

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