Après une longue attente, le gouvernement a finalement adopté, ce vendredi 23 mai 2025, au cours de la 44ième réunion de conseil de ministres, une loi de finances rectificative de l’exercice 2025. Elle présente un budget en équilibre en recette et dépenses à la hauteur de 50 691,8 milliards de FC, équivalent à près de 17,2 milliards USD, et dégage une régression de 1,7% par rapport au budget initial chiffré à 51 553,5 milliards de FC.
Selon le compte de ce conseil de ministres, le budget élaboré dans ce collectif budgétaire se repose sur des indicateurs et agrégat macroéconomique caractérisé par une croissance du PIB à 5,3%, un taux d’inflation moyen de 8,8%, et fin période 7,8%. Un taux de change moyen 2859,2 FC le USD, et le PIB nominal de 2 239 489,7 milliards de FC. La pression fiscale a légèrement baissé allant de 15,1 à 12,5% suite à la baisse de recettes courantes.
Le ministre du budget a précisé qu’il s’agit d’un budget de « combat », qui comprend les effets néfastes de l’agression rwandaise, dont est victime la RDC, les mesures gouvernementales de réduction du train de vie des institutions, le renforcement de crédits du secteur de la défense et de la sécurité, augmentation de charges liée au front diplomatique et communicationnel, le charges humanitaires, le programme PDDR, ainsi que le démarrage du fonds d’investissement stratégique.
« Une attention particulière est également accordée à la poursuite de la mise en œuvre des principaux axes du programme d’action du gouvernement, à savoir la gratuité de l’enseignement, la couverture santé universelle, la poursuite de PDL-145t, la diversification de l’économie ainsi que des efforts pour la préservation du pouvoir d’achat de la population », peut-on lire.
En vue de garantir la soutenabilité de finances publiques, ce collectif budgétaire 2025 est élaboré dans le respect de l’objectif du solde budgétaire intérieur du programme avec le FMI, qui prend en compte un appui budgétaire de la banque mondiale d’un équivalant de 165,4 millions de dollars, assis de 500 millions de USD inscrits dans la loi de finances initiale, soit une enveloppe de près 165, 4 millions de USD, à cela s’ajoute, le financement de 266,7 millions USD attendu de FMI au titre du programme FEC
Ces appuis budgétaires permettront de financer tant soit peu le gap creusé au niveau des investissements, précise le conseil.
Jean-Baptiste Leni
