RDC : des indicateurs macroéconomiques encourageants et une ouverture progressive aux marchés financiers internationaux présentés aux partenaires américains

Doudou Fwamba, ministre de Finances, lors d'une rencontre de haut niveau organisée par la Chambre de commerce américaine, la Présidence de la République et l’Ambassade des États-Unis à Kinshasa
Doudou Fwamba, ministre de Finances, lors d'une rencontre de haut niveau organisée par la Chambre de commerce américaine, la Présidence de la République et l’Ambassade des États-Unis à Kinshasa
PAR Deskeco - 19 déc 2025 11:29, Dans Finances

La République démocratique du Congo affiche des signaux macroéconomiques jugés encourageants et ambitionne une intégration progressive aux marchés financiers internationaux. Ces perspectives ont été présentées le 18 décembre 2025 à Kinshasa lors d’une rencontre de haut niveau organisée conjointement par la Chambre de commerce américaine, la Présidence de la République et l’Ambassade des États-Unis, consacrée aux opportunités d’investissement dans un contexte de stabilisation régionale.

Intervenant au nom du gouvernement, le ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde, a exposé aux partenaires américains les principaux indicateurs macroéconomiques du pays. Selon les projections officielles, la RDC table sur une croissance économique de 5,6 %, soutenue par la dynamique des secteurs productifs et les réformes engagées. L’inflation, quant à elle, demeure contenue à 2,09 %, ce qui traduit une meilleure coordination entre les politiques budgétaire et monétaire.

Sur le plan des finances publiques, le ministre a mis en avant une dette publique jugée soutenable, dont le service représente environ 7 % des recettes fiscales, un niveau compatible avec les standards internationaux. Ces performances macroéconomiques, a-t-il souligné, créent les conditions d’un accès progressif de la RDC aux marchés financiers internationaux, avec en perspective une première émission d’euro-obligations envisagée à l’horizon 2026, dans un cadre de transparence, de discipline budgétaire et de crédibilité macroéconomique.

Le ministre des Finances a rappelé, à cette occasion, la vision du Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, axée sur la consolidation d’un environnement économique stable, attractif et propice aux investissements durables, en lien étroit avec les efforts de stabilisation régionale et de renforcement de la gouvernance économique.

Les échanges avec les partenaires américains ont également porté sur les réformes structurelles en cours, destinées à améliorer le climat des affaires, renforcer la sécurité juridique des investissements et accroître la compétitivité de l’économie congolaise. Les secteurs prioritaires identifiés, énergie, mines, agriculture, infrastructures et numérique, ainsi que les projets structurants associés, ont suscité un intérêt particulier des opérateurs économiques présents.

En réaffirmant sa volonté de traduire les réformes engagées en actions concrètes, le gouvernement congolais a exprimé son ambition d’approfondir le partenariat économique entre la RDC et les États-Unis, au service d’une croissance inclusive, créatrice d’emplois et de valeur ajoutée pour les populations. Dans son discours, la première ministre a indiqué que cette rencontre s’inscrit dans la suite du Forum économique USA-RDC tenu à Washington. 

Elle intervient également alors qu’un accord économique visant l’exploitation minière a été conclu en marge de la ratification de l’accord de paix le 4 décembre dernier entre Kinshasa et Washington. Cet accord ouvre la porte aux entreprises américaines de se déployer en RDC dans les prochains jours pour l’exploitation de minerais critiques.

Jean-Baptiste Leni 

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