Dans un récent rapport, le Centre des recherches en finances publiques et développement local (Crefdl) accuse le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et la Cellule d'exécution des financements en faveur des États fragiles (CFEF) de n'avoir pas doté les centres de santé livrés aux provinces de Kwilu, Kwango et Kongo-Central des équipements médicaux, alors que cela semblait être convenu dans l'exécution des travaux dans le cadre du Programme de développement local des 145 territoires.
Les précisions apportées à cette accusation dans le cadre du contrôle citoyen du Crefdl par les deux structures convergent.
« Dans le cadre du PDL, le contrat avec les entreprises partenaires prévoit les équipements non médicaux. Les équipements médicaux sont sous la responsabilité du ministère de la Santé », renseigne le PNUD.
La CFEF note pour sa part :
« Les équipements biomédicaux ne sont pas financés sur les ressources des DTS mises à disposition par le FMI dans le cadre de ces marchés. Les contrats se limitent à financer les équipements non médicaux (mobilier de bureau et système photovoltaïque). Toutefois, le ministère de la Santé envisage d'équiper les infrastructures construites en systèmes d'adduction d'eau potable et d'équipements biomédicaux à travers d'autres sources de financement. »
Dans son rapport, le Crefdl rapporte qu'il n'y a pas d'équipements médicaux dans 99 % des centres de santé déjà livrés dans les trois provinces (Kwilu, Kwango et Kongo-Central), tandis que la province du Kasaï n'a encore réceptionné aucun ouvrage, plus de deux ans après le lancement des travaux.
Pour le Crefdl, cette situation est inadmissible dans la mesure où le projet de construction de ces ouvrages inclut également le volet « équipement ». « Seuls quelques meubles et des kits solaires ont été fournis », renseigne le rapport.
Bruno Nsaka