La RDC et le Rwanda, deux pays en conflit en Afrique centrale à cause notamment d’intérêts économiques, comme l’ont démontré plusieurs rapports de l’ONU, ont convenu de travailler pour la paix, « la sécurité et la stabilité pour accroître les échanges commerciaux légitimes et la coopération économique régionale au sens large ». C’est ce qu’indique le bureau des affaires africaines du département d’État américain dans un communiqué ce vendredi 25 avril 2025.
En effet, ce bureau a facilité la signature entre les deux Etats représentés par Thérèse Kayikwamba Wagner d’une part, et Olivier Nduhungirehe d’autre part, respectivement ministres congolaise et rwandais des affaires étrangères, d’une déclaration des principes pour des négociations pour une paix durable dans la région.
Les deux Etats ont convenu de promouvoir l’intégration et la participation active dans des mécanismes tels que la CIRGL, la COMESA et l’EAC.
Ces mécanismes, croient les deux représentants de deux pays, pourraient garantir un accroissement du commerce et des investissements étrangers associés aux chaînes d’approvisionnement de minerais critiques dans la région, ce qui renforce la transparence afin de permettre aux deux parties de tirer davantage de prospérité des ressources naturelles de la région grâce à des partenariats économiques et des opportunités d’investissement mutuellement bénéfiques, précise le département d’État américain.
Depuis plus de trois ans, l’armée rwandaise et les rebelles du M23 ont intensifié les hostilités envers la RDC, qui ont abouti notamment à la prise des villes de Goma et de Bukavu, capitales respectives du Nord et du Sud-Kivu, début 2025.
L’armée rwandaise et les rebelles de l’AFC-M23 ciblent principalement les sites miniers, où les exploitations ont permis de financer le mouvement et ont profité à l’économie rwandaise, selon le rapport des experts des Nations unies de décembre 2024.
Lors de son intervention, mercredi 2 avril dernier, devant la commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale française, Jean-Jacques Purusi, gouverneur du Sud-Kivu, avait appelé le gouvernement congolais à signer des partenariats « gagnant-gagnant » avec des entreprises crédibles, en vue de promouvoir une exploitation minière légale qui profite à tous, y compris à la population locale.
« Le gouvernement doit mettre en place un mécanisme de partenariat "gagnant-gagnant" avec le Rwanda, les Américains ainsi que les Français, pour que tout le monde y trouve son compte, y compris la population », avait-il déclaré.
Bruno Nsaka
