Le Vice- Premier ministre, ministre de l'Économie nationale et président de la Commission Économie, Finances et Reconstruction, Daniel Mukoko Samba a salué les performances du gouvernement qui a maintenu stable la situation macroéconomique globale de la République démocratique du Congo dans ce contexte de guerre. Face à la presse réunie lors d'un briefing spécial organisé par le ministre de la Communication et des Médias, porte-parole du gouvernement, le VPM de l'Économie nationale a indiqué: "les tendances observées ces dernières années se sont maintenues et se consolident malgré un contexte international incertain ".
La guerre est financée de manière saine sans créer d'inflation, ni l'instabilité sur les marchés
Pour lui, cette prouesse est le fruit d'une "meilleure coordination entre le gouvernement et les autres intervenants dans la gestion macroéconomique telles que la Banque centrale, les régies financières, etc".
Pour illustrer cela, il souligne: "depuis le mois de novembre passé, la Banque centrale fait un effort pour soutenir le Franc congolais, maintenir donc la stabilité du taux de change en intervenant sur le marché de manière régulière avec la vente de fameux bons BCC qui sont de plus en plus demandés".
À l'en croire, la même performance du gouvernement a été rééditée du côté des finances publiques.
"Comme vous le savez, les dépenses ont fortement augmenté parce qu'il faut financer la guerre, et le gouvernement n'a pas lésiné.; parce qu'il faut aussi faire face à d'autres dépenses exceptionnelles qui sont dûes à la situation de guerre, il arrive que les recettes du mois ne couvrent pas les dépenses du mois. Mais ce financement est effectué de manière saine c'est-à-dire sans créer de l'inflation, sans créer de l'instabilité sur le marché de change. Le gouvernement vend des bons de trésor, émet des obligations qui sont également demandées dans les milieux d'affaires", s'est réjoui Daniel Mukoko Samba.
Baisse des prix du carburant et des maïs
Autre performance du gouvernement, Daniel Mukoko Samba a évoqué la baisse du prix du carburant :
"début octobre de l'année passée, nous avons fait le pari de baisser le prix du carburant. Et malgré le pessimisme qu'il y avait dans l'opinion, aujourd'hui, comme vous le remarquez, il n'y a pas de pénurie, il y a suffisamment de stock de produits pétroliers. Les sociétés pétrolières disposent aujourd'hui d'une bonne trésorerie qui leur permet d'importer régulièrement les produits et de les vendre. D'ailleurs , nous avions baissé les prix d'une moyenne de 13%. La consommation des produits pétroliers a tout simplement explosé. Dans les mois qui avaient suivi la baisse des prix, la consommation avait augmenté d' à peu près 33% , aujourd'hui, nous avons de taux d'augmentation qui frôle 50% . Donc il y a plus de volumes des produits pétroliers qui sont consommés dans le pays. Aujourd'hui à Kinshasa, en moyenne 7 livres, entre 3000 à 3500 m3 alors qu'avant la baisse des prix, SEP livrait une moyenne de 1500 m3 de carburant dans les stations".
Le VPM Mukoko a aussi évoqué la stabilité du prix de maïs sur les marchés au Kasaï et dans le Haut-Katanga: "Un meka (mesurette: ndlr) de maïs à Mbujimayi est vendu à 2800 FC, je connais même des endroits où on vend à 2500 FC, alors qu'en octobre de l'année passée on vendait entre 8000 et 8500 FC". Cette situation, selon le VPM Mukoko Samba, est pareille au Katanga où le sac de maïs de 25 kg se vend à 16 dollars.
Il justifie cette stabilité de prix de maïs par "des facilitation accordées aux importateurs et surtout grâce à l'augmentation de la production locale de maïs".
Bienvenu Ipan
