Nouveau contrat chinois: Pour l'ambassadeur chinois en RDC, la Sicomines travaille en faveur du développement du pays

RDC Chine
PAR Deskeco - 23 mar 2025 10:42, Dans Actualités

Après les révélations accablantes de l'organisation de la société civile "le Congo n'est pas à vendre" (CNPAV) le 5 mars dernier sur les déséquilibres criants de l'avenant 5 du contrat sino-congolais, conclu entre la RDC et un consortium d'entreprises chinoises en 2008, l'ambassadeur chinois en République démocratique du Congo, Zhao Bin, est revenu sur les réalisations d'investissements au développement qu'a faites la Chine en République démocratique du Congo à travers ce contrat, en vue de promouvoir le développement.

L'ambassadeur chinois a choisi de le faire lors de l’inauguration de l’Institut Confucius à l’Université de Kinshasa, le 17 mars dernier.

« Depuis longtemps, les investisseurs chinois ont créé en RDC des dizaines de milliers d'emplois, modernisé les infrastructures partout dans le pays, amélioré le bien-être du peuple congolais et aidé sans cesse le pays à transformer ses ressources naturelles en atouts de développement. Le modèle de coopération sino-congolaise a établi un bon exemple dans le monde en termes d’entraide et de co-développement », a souligné Zhao Bin.

Le CNPAV a, dans sa dernière enquête, révélé que le contrat, dans son avenant actuel, est en totale défaveur de la République démocratique du Congo, accordant énormément d'exonérations fiscales, estimées à 7 milliards de dollars américains sur les 17 prochaines années, à la Chine, une exportation de cobalt sans redevance à l'État congolais, et un financement des infrastructures estimé seulement à 324 millions de dollars avec des conditions contraignantes. Cette structure avait alors révélé que ce contrat, que vante l'ambassadeur chinois en RDC, ne profite qu'à la Chine, laissant la RDC dans un sous-développement total.

« Le président de la République doit s’impliquer personnellement pour mettre fin aux déséquilibres de la Convention Sicomines à travers l’application du Code minier à la Sicomines, et instruire le gouvernement à évaluer le manque à gagner dû aux exonérations accordées au projet Sicomines », avait lancé le CNPAV.

Par ailleurs, l'ambassadeur chinois a condamné l'exploitation minière illicite de minerais, dont souffre la RDC, qui, dans la plupart des cas, concerne souvent des expatriés chinois vivant en République démocratique du Congo. Il promet des mesures de contrainte à leur égard en cas de flagrance.

« Je saisis cette occasion pour réitérer que la Chine s'oppose fermement à l'exploitation minière illicite sous quelle que forme que ce soit à l’Est du Congo. Il n'existe aucune société chinoise légalement enregistrée qui œuvre dans les provinces à l’Est. Je vous invite à superviser et, si vous constatez des activités illicites là-bas, n'hésitez pas à les dénoncer devant nous. Je vous promets de le traiter sans tarder », a déclaré Zhao Bin.

Il faut rappeler qu'en décembre 2024, 17 ressortissants chinois et leurs collaborateurs congolais ont été arrêtés à Walungu, au Sud-Kivu, pour exploitation illicite de minerais et absence de documents légaux. Ils faisaient partie d’un groupe d’environ 60 Chinois opérant illégalement dans les mines, sous la protection de policiers des mines.

Après cette opération, 14 autres Chinois ont également été interceptés sans papiers, escortés par des policiers armés sans ordres de mission. Au début de janvier, 3 autres Chinois impliqués dans l’exploitation illicite des minerais ont été arrêtés à Walungu, au Sud-Kivu, alors qu’ils tentaient d’exporter clandestinement des lingots d’or et une importante somme d’argent vers un pays voisin. Ils ont été interceptés dans le village de Mashango après une opération menée sur la base de renseignements. Une fouille minutieuse de leur véhicule a permis de découvrir 12 lingots d’or et près de 800 000 dollars.

Jean-Baptiste Leni

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