Dans un bras de fer judiciaire opposant Florimond Muteba Tshitenge, PCA de l’ODEP, une structure qui milite pour la bonne gouvernance, à Mme Lydie Omanga Dihandju, vice-présidente de l’ARPTC, qui a initié des poursuites judiciaires contre lui, Acaj, l'Association congolaise pour l’accès à la justice, appelle, dans une correspondance introduite au président du collège de l’ARPTC et exploitée ce jeudi 23 janvier 2025 par Deskeco, à l’abandon de ces poursuites judiciaires.
Mme Lydie Omanga Dihandju reprochait au PCA de l’Observatoire de la Dépense Publique des faits supposés d’imputation dommageable, tels que la diffamation, suite à un communiqué de presse rendu public en août 2024 par sa structure.
Dans sa correspondance, Acaj constate que le président du conseil d’administration de l’ODEP n’a fait qu’agir en sa qualité de défenseur des droits de l’homme en général et de la bonne gouvernance en particulier. Pour Acaj, il est impossible qu’un représentant d’un service de l’État puisse traîner un défenseur en justice, de crainte que l’État congolais ne soit avisé de la violation de ses engagements internationaux souscrits dans le cadre de la déclaration sur les défenseurs des droits de l’homme, adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies en 1998.
« Le communique n°0010/ODEP/Août 2024 controversée ne devraient pas être interprétées comme une attaque personnelle, moins encore une imputation dommageable, mais par contre un appel à l’amélioration de la gouvernance de l’ARPTC », indique Acaj.
Cette structure dénonce ainsi une démarche d’intimidation et d’entrave à la liberté garantie à un défenseur de la bonne gouvernance. Elle estime que si Mme Lydie Omanga Dihandju se sentait lésée par le communiqué de l’ODEP, elle aurait dû recourir au droit de réponse.
« Lorsque pareils communiqués donnent lieu à une contestation, la partie concernée a le droit de recourir à la procédure prévue par des règles qui régissent la presse, notamment faire publier préalablement son droit de réponse ; ce qui n’a pas été le cas. Donc, l’action engagée sous RP 16.209/I apparaît comme une démarche d’intimidation et d’entrave de liberté garantie à un défenseur de la bonne gouvernance », déclare Acaj.
Elle appelle ainsi le président du collège de l’ARPTC à faire abandonner ces poursuites judiciaires, car elles impliquent indirectement son institution. L’Association congolaise pour l’accès à la justice a, toutefois, fait part, dans la correspondance, de sa détermination à aller jusqu’au bout si la plainte persistait.
Jean-Baptiste Leni