La mine de Kipushi, située dans le Haut-Katanga à environ 30 kilomètres de Lubumbashi, a officiellement repris ses activités après trois décennies d’arrêt. Décrite comme la mine de zinc à la plus haute teneur au monde, elle est désormais dotée d’un concentrateur moderne capable de traiter 800 000 tonnes de minerai par an, terminé en mai 2024, et ayant produit son premier concentré en juin 2024.
La mine, qui avait cessé ses opérations en 1993, prévoit une meilleure production en tonnes de zinc en concentré. Le concentrateur utilise des technologies avancées, notamment un circuit de broyage et de flottation, avec un taux de récupération de 96 % et une teneur en concentré moyenne de 55 % de zinc. Les objectifs de production pour 2024 se situent entre 50 000 et 70 000 tonnes de zinc en concentré.
Ivanhoe Mines, qui détient 68 % des parts de la mine via Kipushi Holding, a collaboré avec la société publique congolaise Gécamines, détentrice de 32 % des parts. Le partenariat révisé prévoit une augmentation progressive de la participation de Gécamines à 38 % à court terme, avec un objectif à long terme de 80 %, permettant à la RDC de renforcer son contrôle sur les ressources stratégiques.
En plus du zinc, Kipushi est riche en métaux polymétalliques tels que le cuivre, le germanium, le plomb et l’argent. Entre 1924 et 1993, la mine a produit environ 60 millions de tonnes de minerai avec une teneur moyenne de 11 % en zinc et 7 % en cuivre, ainsi que 12 673 tonnes de plomb et 278 tonnes de germanium entre 1956 et 1978.
Alimentée par une électricité renouvelable d’origine hydraulique, Kipushi se positionne également comme l’une des mines de zinc les plus faibles en émissions de gaz à effet de serre de Portées 1 et 2 au monde.
La mine, qui repose sur la ceinture de cuivre d’Afrique centrale, est présentée comme un projet phare pour la diversification et la modernisation du secteur minier congolais, tout en offrant des opportunités pour renforcer l’économie locale et les capacités techniques du pays.