RDC : l’Unesco accompagne le pays dans la modernisation des outils pour mieux collecter, analyser et diffuser les données hydrologiques

fleuve congo
PAR Deskeco - 18 oct 2024 13:38, Dans Actualités

 

 Le bureau de l’Unesco à Kinshasa a organisé, ce jeudi 17 octobre 2024 à son siège situé dans la commune de la Gombe, un atelier sur l’évaluation des outils de collecte, préparation et publication des données hydrologiques de la République démocratique du Congo axées sur la digitalisation. L’objectif étant de contribuer à vulgariser les outils de collecte, d’analyse et d’accessibilité aux données sur les ressources en eau.

 Dans son mot d’ouverture des travaux, le secrétaire général à l’Environnement, Benjamin Toyirambe Bomoninga a précisé que cette rencontre consistait « non seulement à partager des connaissances et expériences avec des professeurs et experts participants mais aussi à explorer ensemble les innovations qui transforment notre approche de la gestion des ressources en eau ». 

Il a invité l’assistance à analyser cette question au cours de cet atelier : « (…) on peut réfléchir autrement, mais est-ce qu’il y a des informations crédibles pouvant aider le gouvernement à prendre des décisions idoines ? »  

Pour lui, « il est essentiel que nous adoptions des outils modernes qui nous permettront de mieux collecter, analyser et diffuser les données hydrologiques ». Ces outils, a-t-il précisé, ne sont pas seulement des technologies, ils représentent des opportunités pour renforcer notre résilience et améliorer notre prise de décision. 

Pour les données hydrologiques accessibles et exploitables 

« Au cours de cet atelier, nous aurons l’occasion d’explorer une variété d’outils numériques, d’échanger sur les meilleures pratiques et d’évaluer les défis que nous rencontrons tous dans ce processus de digitalisation. Votre expertise et vos contributions seront précieuses pour enrichir nos discussions et orienter nos réflexions vers des solutions concrètes (…) Ensemble, nous pouvons construire un avenir où les données hydrologiques sont non seulement accessibles mais également exploitables pour le bien-être de notre société et de notre environnement. Je ne peux terminer mon adresse sans toutefois remercier l’Unesco qui nous a permis d’organiser cet atelier, fruit de l’Accord-cadre conclu en 1978 entre l’Unesco et le gouvernement de la RDC », a déclaré le secrétaire général à l’Environnement. 

Quant à lui, le représentant résident de l’Unesco a, dans son mot de circonstance lu à cette occasion par M. Saip Sy qui le représentait, indiqué que cet atelier vise à renforcer les capacités et informer les participants-acteurs du secteur de l’eau-dans la gestion des données et conduira à améliorer la publication des données hydrologiques de qualité pour la RDC.

Défis de gouvernance et de gestion

Selon les chiffres fournis par l’Unesco, la RDC dispose d’un potentiel énorme en termes des ressources en eau douce qui représente environ 52 % des réserves en eau douce du continent africain, alimenté par trois bassins hydrologiques (Congo, Nil et Shiloango). Les ressources en eau renouvelables d’origine interne sont de 900,00 km3/an sur un total de 1.283.00 km3/an. La dépendance par rapport aux flux entrant des pays voisins est chiffrée à 30 % tandis que les ressources en eau renouvelables par habitant s’élèvent à 25.050 m3/habitant/an. La RDC compte 20.000 km de rives, 40 km de littoral, 14.500km de voies navigables, 9 milliards de m3 d’eau de pluies, 100.000 MW de potentiel hydroélectrique et un potentiel halieutique estimé à plus de 707.000 T/an, etc. Cependant, des défis de gouvernance et de gestion freinent la mise en place de mesures pouvant assurer leur durabilité. Notamment, le manque de la politique nationale de gestion durable des ressources en eau ; la Stratégie nationale des ressources en eau ; l’indisponibilité d’inventaire complet des ressources en eau ; l’équipement d’observation et monitoring ; le manque des données fiables sur la qualité et la quantité des ressources en eau ainsi que la nécessité d’une gestion intégrée de ces ressources tel que repris dans le récent PSD (2019-2023) de la RDC.  Les défis relevés par la RDC font partie des domaines prioritaires 1 et 3 du programme hydrologique intergouvernemental IX (PHI-IX) relatifs à la recherche scientifique et l’innovation ainsi qu’à la réduction du fossé entre données et connaissances. Ces domaines prioritaires visent la contribution à l’atteinte de l’Objectif du Développement durable 6 (ODD) ainsi que des autres ODD qui ciblent celui-ci. Pour ce faire, l’amélioration de l’accessibilité à des données fiables est un aspect primordial de la gestion des ressources en eau, car elle affecte tous les efforts d’analyse et de modélisation aussi bien que la qualité des résultats de recherche scientifique qui guident les processus décisionnels. 

 Bienvenu Ipan 

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