La RDC est classée 7ème rang mondial des pays les plus touchés par la faim, selon le dernier rapport de l'indice mondial de la faim (Global hunger index, GHI 2024) publié ce mois d’octobre.
Avec un score de 34,9 points sur 100, la situation alimentaire en RDC est jugée « grave » par ce rapport.
Par ailleurs, bien que la valeur mondiale du GHI ait légèrement diminué depuis 2016, la situation en Afrique subsaharienne, et notamment en RDC, reste critique.
Le rapport GHI 2024 met en garde contre le risque de ne pas atteindre l'objectif « Faim Zéro » d'ici 2030. Si les tendances actuelles persistent, il faudra attendre l’année 2160, soit 130 ans pour atteindre un niveau de faim faible à l'échelle mondiale.
Les scores GHI de 2024 et les catégorisations provisoires montrent que six pays restent à un niveau « alarmant » notamment le Burundi, le Tchad, Madagascar, la Somalie, le Soudan du Sud et le Yémen. Le Burundi et le Soudan du Sud sont classés premiers pays où la situation est particulièrement « alarmante », avec un score de 49,9.
Dans trente-six autres pays, la faim est considérée comme grave. De plus, beaucoup de pays régressent. Dans vingt-deux pays ayant un score de GHI de 2024 « modéré », « grave » ou « alarmant », la faim a progressé depuis 2016, renseigne le rapport.
Selon ce rapport, cette situation est exacerbée par « les conflits armés à grande échelle, le changement climatique, les prix élevés de l’alimentation, les perturbations du marché, les récessions économiques et les crises de la dette dans de nombreux pays à revenu faible et intermédiaire ». Sur la liste s’ajoute également les déplacements internes ou de migrations forcées en raison d’une situation de conflit et de violence.
Pour y remédier, les auteurs du rapport proposent une justice de genre, une résilience climatique, ainsi qu’une sécurité alimentaire et nutritionnelle.
Les scores de GHI sont calculés à l’aide d’une formule regroupant quatre indicateurs qui, ensemble, permettent de cerner la nature multidimensionnelle de la faim à savoir : la Sous-alimentation, le retard de croissance, l’émaciation infantile et la sous-nutrition aiguë.
Ce rapport a été réalisé par les équipes de Deutsche Welthungerhilfe, de l’Institut du droit international de la paix et des conflits armés (IFHV), et Concern Worldwide, qui sont des organismes spécialisés dans le domaine des populations, des questions socioéconomiques et des conflits armés à travers le monde.
Bruno Nsaka
